Entre 2013 et 2022, les émissions de CO2 ramenées au colis ont baissé de 42% chez Colissimo. Cela ne présente au global qu’une baisse de 5% des émissions carbone, mais avec un volume annuel de colis traités qui n’est plus du tout comparable : il est passé de 230 M en 2013 à quelque 500 M aujourd’hui. Un investissement de 200 M€ a permis de doubler le parc de véhicules propres sur le dernier km (15 000 véhicules électriques, 1000 vélos cargo). Le schéma logistique a également été repensé, avec 34 ELU en France (100 en 2025) à partir desquels les livraisons se font en vélo cargo ou en véhicules électriques. Il est ainsi prévu qu’en 2023, 100% des livraisons Colissimo seront en mode décarbonée sur Paris, et sur le Grand Paris un an plus tard (150 000 colis jour). Le parc immobilier s’est aussi modernisé, avec la certification systématique (HQE ou Breeam) des nouvelles plateformes. A noter d’ailleurs que les deux prochains hub régionaux de tri (d’une capacité d’environ 300 000 colis par jour) ouvriront pour l’un d’ici la fin de l’année à Cadaujac, près de Bordeaux (équipement Beumer) et pour l’autre à l’été 2024 à Grand-Couronne, près de Rouen (équipé par Fives). Et l’expressiste ne compte pas s’arrêter là : il va travailler sur chaque maillon de la chaîne pour atteindre son objectif d’une livraison décarbonée d’un colis sur 2 en 2025 et de 50% des liaisons routières par poids lourds en France en énergies bas carbone d’ici 2030 (100% en 2040). Sur la partie acheminement, qui pèse le plus au niveau environnemental (voir Une), il a ainsi budgété 400 M€ d’ici 2030 pour convertir la flotte de poids lourds (5 000 camions par jour, principalement en sous-traitance) en énergie bas carbone, principalement via des partenariats long termes avec des transporteurs. A noter que Colissimo peut déjà s’appuyer aujourd’hui sur 130 camions au biogaz, ainsi que sur 3 PL électriques (pour les liaisons vers les ELU). « Afin de poursuivre son engagement en matière d’empreinte environnementale et sociétale, Colissimo étudie d’autres pistes, pour de nouveaux services de livraison, comme la livraison collaborative, des solutions de retour responsables, ou la suppression du suremballage pour certaines catégories de produits » a par ailleurs précisé Jean-Yves Gras. JLR