Présentés hier à la presse, les résultats d’un travail de plus d’un an sur l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) de la livraison de colis e-commerce chez Colissimo sont assez éclairants. En se basant sur cette méthode multicritère, qui quantifie les différents impacts environnementaux (au nombre de 16) de l’acheminement d’un colis BtoC de 1,3 kg (depuis sa prise en charge par la Poste jusqu’au destinataire final sur le territoire français métropolitain), il ressort notamment que la phase la plus impactante est celle de l’acheminement par poids lourds entre les plateformes de tri et de distribution (26% de l’empreinte environnementale). Et que la phase de la livraison proprement dite (dispersion et dernier km) ne pèse « que » 15% en impact RSE. Autre idée reçue battue en brèche : le retrait du colis par le particulier est moins écologique que la livraison à domicile. « L’ACV Colis du e-commerce de La Poste démontre qu’en allant retirer son colis e-commerce en voiture thermique dans un point de retrait choisi par l’usager (5 km parcourus en moyenne), ce dernier multiplie par 2,4 l’impact sur le changement climatique de son envoi par rapport à une livraison à domicile réussie » a précisé laure Mandaron, la directrice RSE de la branche Services Courrier Colis (BSCC) du groupe la Poste. L’occasion pour l’expressiste de souligner que son taux de réussite à la première présentation est de 95% sur l’ensemble de ses livraisons et que son empreinte carbone de la livraison d’un colis e-commerce est « probablement la plus basse du marché », à 357 g de CO2 (contre 408 g en 2021). Colissimo va par ailleurs lancer en juillet une nouvelle version de son tableau de bord CO2 pour ses clients entreprises et e-commerçants, qui tiendra compte de la part de leurs colis livrés en « mode doux ». L’entreprise met également à disposition de ses clients un score écologique dans trois domaines (changement climatiques, qualité de l’air et les matières et leur circularité). « Nous aimerions que cette logique de transparence que nous adoptons s’impose également en amont dans le tunnel de commandes des e-commerçants pour permettre d’éclairer le choix du consommateur final » a souligné hier Jean-Yves Gras, le directeur général de Colissimo. (voir suite) JLR
L’étude de Colissimo fait ressortir que la livraison en point de retrait récupérée en voiture thermique par l’usager a un impact plus de deux fois plus élevé que la livraison à domicile « réussie », en termes de changement climatique, de particules fines, et de consommation d’énergie non renouvelable. © Colissimo