Depuis le début du confinement et la fermeture des points de vente du non alimentaires, un grand nombre de distributeurs importateurs n’ont eu d’autre choix que de suspendre leurs réceptions de marchandises, leurs entrepôts étant quasiment saturés avec un stock qui n’a pas été expédié. Ils sont nombreux à se retrouver avec plusieurs centaines de conteneurs pleins de marchandises immobilisés dans les terminaux portuaires, au départ d’Asie comme à leur arrivée en Europe, sur lesquels sont appliquées diverses charges de surestaries et de détention. « Il n’est pas normal que ces frais de dépassement de franchise nous soient facturés en ce moment alors même qu’on ne peut pas récupérer la marchandise à cause du confinement. Ces tarifs journaliers, qui sont là à l’origine pour permettre de fluidifier le trafic et éviter qu’un acteur ne ralentisse ponctuellement le flux, n’ont tout simplement pas lieu d’être appliqués dans la situation actuelle. C’est un peu la même chose en cas de pics de pollution dans les grandes villes, quand le stationnement devient gratuit» nous a confié le directeur Supply Chain d’une ETI spécialisé dans la distribution BtoB. Des discussions sont en cours entre un certain nombre de petits et moyens chargeurs pour mener une action au travers d’un collectif et tenter de faire entendre raison aux autorités portuaires, aux manutentionnaires et aux compagnies maritimes. « Notre souhait est de faire s’exprimer l’ensemble des chargeurs qui sont systématiquement les seuls à supporter des frais totalement disproportionnés et contestables » nous a indiqué notre interlocuteur, qui ne souhaite pas être cité nommément. Si vous voulez rejoindre ce collectif en cours de constitution, écrivez-nous à la rédaction (jean-luc.rognon@scmag.fr), nous transmettrons vos coordonnées aux personnes concernées. JLR