Invité de choix d’Arthur Loyd Logistique début février (voir Une) –avant que ne soit connue cette transaction XXL dans la Somme– le Pdg d’ID Logistics Éric Hémar avait souligné l’enjeu pour un 3PL de maitriser le volet immobilier qui sous-tend les prestations proposées à ses clients. Au-delà de cette prise à bail en mode Urgent, c’est désormais sur 24 mois plutôt que 18 qu’il faut tabler pour le développement d’un site, ID pouvant soit piloter 100% de certains projets immobiliers, soit opter pour ceux initiés par les développeurs-investisseurs du marché, soit s’en remettre aux choix du client en question. « Lorsqu’ils nous confient leurs opérations logistiques à un horizon donné, par exemple de deux ans, ils s’organisent pour cela et il est impératif de pouvoir tenir ce calendrier », a-t-il souligné. Interrogé sur la question des recours, Éric Hémar en a relevé la fréquence en France, alors qu’ils restent ailleurs exceptionnels. « La question n’est pas de les empêcher ou de les interdire, mais de les inscrire dans un processus permettant cette indispensable visibilité », a-t-il noté. Son regard a en revanche été plus critique sur l’objectif Zéro Artificialisation Nette (ZAN), « plutôt contre-productif sous l’angle du développement durable dès lors qu’il flèche tout nouveau projet vers une friche, par définition insérée dans une zone d’activité qui implique des opérations 100% camions, là où les Pays-Bas, par exemple, misent sur des zones ad hoc pour la logistique, avec connexion ferroviaire ou fluviale ». MR