Tensions géopolitiques et ralentissements économiques n’ont pas épargné le port d’Anvers-Bruges. Avec un volume global de marchandises traitées de 271,3 Mt, le deuxième port européen a vu son activité reculer de 5,5% en 2023. Elle s’était légèrement contractée en 2022, le port belge accusant cette année-là un repli du côté de sa seule activité conteneurs (- 5,2 %). Mais en 2023, tous ses segments de marché ont dévissé. Après une forte reprise post Covid entre le printemps 2021 et le mois de septembre 2022, la volumétrie de son activité de marchandises générales a ainsi chuté de 18,8% (10 Mt). « En raison d’un déclin de la production européenne d’acier et d'une baisse de la demande, la manutention d’acier, le principal groupe de produits au sein des marchandises générales, a chuté de 16,9% », explique l’opérateur portuaire. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les baisses de demandes constatées sur les marchés du charbon, des engrais, de l’essence, des biocarburants et du GNL ont entraîné un repli de ses volumétries en vrac sec et en vrac liquide de respectivement 13,9% (14,8 Mt) et 2,1% (88,7 Mt). Côté conteneurs, le port en a traité 7,2 % de moins qu’en 2022 (12,5 M d’EVP). Le port belge explique cette tendance baissière par la faible croissance économique mondiale et le ralentissement de la demande de matières premières, estimant toutefois s’en être mieux sorti que ses concurrents du Northern Range. « Sur l’axe Hambourg-Le Havre, notre part de marché a augmenté de 0,6 point pour atteindre 30,2% », relève le port d’Anvers-Bruges. AD