Dans sa prise de température de l’immobilier logistique hexagonal à la fin du 3ème trimestre, EOL positive en relevant que le marché locatif « conserve une certaine vitalité, malgré un environnement économique chahuté depuis plusieurs mois », tandis que celui de l’investissement tourne « au ralenti ». En englobant les 9 premiers mois de cette année, son point marché recense 106 transactions réalisées sur des bâtiments logistiques et industriels de plus de 10 000 m², soit un total quasi identique qu’en 2022 sur la même période (marquée par le choc du déclenchement de la guerre en Ukraine). Mais avec 2,4 M de m² placés au 30 septembre dernier, le volume est en revanche en recul de -9% par rapport à l’an dernier (mais dans la moyenne des 5 dernières années). Un des points marquant tient à l’augmentation des valeurs locatives (en clair des loyers, du point de vue des locataires) de 10 à 25% selon les secteurs, depuis le début 2022. Le directeur général d’EOL, Jean-François Mounic, en évoque différents ressorts : « La pénurie d’offre s’accentue sur le territoire, le taux de vacance passant sous la barre des 5% pour atteindre 4,7%, et il devient de plus en plus difficile de réaliser des opérations de développement. La raréfaction et le coût élevé des fonciers, les difficultés d’obtention des autorisations administratives, la hausse des coûts de construction et du financement rendent ces opérations complexes ». Certes, quelque 29 projets ont été lancés en blanc depuis le début de l’année, pour une bonne moitié dans les régions Hauts-de-France et Centre-Val de Loire, « mais ce développement de bâtiments en blanc semble subir un ralentissement, car nous n'avons identifié aucune nouvelle opération au cours de ces trois derniers mois », note-t-il. Cette morosité s’illustre particulièrement sur le volet investissement, qui pâtit de la hausse des taux directeurs et du durcissement des conditions de financement, note EOL : seul un milliard d’euros ont été investis sur le marché hexagonal de l’immobilier logistique depuis le début de l’année, contre plus de trois sur la même période en 2022. MR