Dès cette rentrée, le contractant GSE recourra à du béton bas carbone pour le dallage de l’ensemble de ses nouveaux projets, ce qui va significativement réduire l’ensemble des émissions liées à leur construction, jusqu’à -10%. À ce stade, le béton compte pour un cinquième à un quart des matériaux d’un bâtiment, et s’avère très polluant en raison des émissions de CO2 issues du ciment et de ses dérivés. Leur composant principal est en effet le clinker, un mélange de poudre de calcaire et d’argile chauffé à très haute température. Or le ciment CEM IIIA choisi par GSE en contient 35 à 64% (contre 80 à 94% pour le plus classique), le reste étant composé de « laitier », un résidu des hauts fourneaux de l’industrie métallurgique. Ce béton bas carbone réduit ainsi jusqu’à -20% l’empreinte CO2 de la réalisation d’un dallage, sans en réduire la qualité et la durabilité dans le temps, et sans déroger aux contraintes pourtant fortes qui s’exercent notamment en entrepôt. « L’idéal, nous en sommes conscients, serait de pouvoir se passer totalement du béton et le remplacer par d’autres matériaux, comme le bois, note Marc Esposito, le directeur du Lab GSE. Mais nous ne pouvons pas complètement en éliminer l'utilisation, au risque de compromettre la solidité et la fonctionnalité des structures, d’où notre responsabilité de continuer à travailler sur cette décarbonation du béton utilisé ». Pour aller plus loin, le groupe s’efforce d’innover avec des expérimentations en matière de construction sans béton et surtout l’emploi de nouveaux matériaux biosourcés, tout en mobilisant ses sous-traitants industriels sur cet enjeu de décarbonation, qu’il s’agisse de métal, de verre ou de laine de roche. Déjà neutre en carbone sur son activité interne, GSE endosse ainsi un rôle actif dans ce secteur de la construction qui concourt à 23% des émissions de GES en France (et même 38% à l’échelle mondiale). Et le signal est d’autant plus fort que le constructeur n°1 d’entrepôts dans l’Hexagone a dépassé sur son dernier exercice le million de m² construits via ses projets logistiques et industriels en Europe et jusqu’en Chine (et le Md€ de CA, voir NL 3755). MR