Coopérative agricole regroupant 15 000 agriculteurs dans le sud de la France, Arterris a rouvert fin mars la voie ferrée desservant son site de stockage de Beaucaire, dans le Gard. Inexploitée depuis huit ans en raison d’un manque de compétitivité économique par rapport au camion, cette dernière a été réhabilitée moyennant un investissement de 360 000 €, réparti entre la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), la communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence (CCBTA), le plan France Relance et la région Occitanie. Arterris va pouvoir ainsi livrer par train plusieurs de ses clients, à commencer par le groupe agroalimentaire Panzani. Les trois silos gardois de la coopérative, d’une capacité de stockage totale de 75 000 t, fournissent chaque année 25 000 t de blé dur à l’usine Panzani de Marseille, à une centaine de kilomètres au sud de Beaucaire. « La remise en service de cette voie ferrée est une excellente nouvelle pour notre filière d’approvisionnement en blé dur et pour la transition vers un modèle d’agriculture durable que nous menons conjointement avec Arterris, souligne Audrey Luc, directrice communication et affaires publiques de Panzani. Nous optimisons ensemble notre capacité de transport et nous réduisons considérablement notre impact environnemental ». Un seul train suffit à transporter 1 500 t de blé dur, une vingtaine de trains devant effectuer des approvisionnements depuis Beaucaire dans les douze prochains mois. « Si le train avait été délaissé, car sur de courtes distances il est moins économique et moins flexible qu’un camion, il a regagné aujourd’hui en compétitivité, estime Stephan Vigne, responsable du site Arterris de Beaucaire. Il est à nouveau privilégié pour des raisons écologiques et parce qu’il apporte un confort de travail supplémentaire. Il faut un jour et demi pour charger un train, contre deux à trois fois plus de temps pour expédier la même quantité de marchandises en camion ». AD
Inauguration de la réouverture de la voie ferrée du site Arterris de Beaucaire. © Arterris