Freight forwarding

Ovrsea préconise un report modal de l’aérien vers le maritime

NewsLetter | Ovrsea préconise un report modal de l’aérien vers le maritime | publié le : 24.03.2023

Dans son livre blanc intitulé « Décarbonation du transport international de marchandises : enjeux et leviers d’actions », Ovrsea incite à ses clients à réfléchir au report modal de l’aérien vers le maritime, au moins pour une partie de leurs flux internationaux. Les coûts sont trois fois moins élevés (voire 10 fois sur le flux import Asie) et les émissions de CO2 rapportées à la tonne sont divisées par 50. « C’est vrai que cela implique beaucoup de transformations pour les entreprises, que les lead times sont plus longs, qu’il y a des barrières psychologiques car on sort de deux ans de perturbations du transports international et que les entreprises n’ont pas forcément envie de remettre en cause la façon dont leur Supply fonctionne, mais nous sommes persuadés que le gisement de report modal est très important, en particulier sur notre panel de clients qui ont des produits à forte valeur ajoutée et qui ont un recours intense à l’aérien » considère l’auteur de ce rapport, Charles Dubouix, en charge de la stratégie Net Zero Initiative chez Ovrsea. Le commissionnaire de transport digital (qui fait désormais partie du groupe Bolloré), endosse ainsi le rôle de prescripteur, en mettant également en avant son offre de visibilité sur les flux et les « stocks en transit ». Parmi les plus de 700 clients d’Ovrsea, plutôt midmarket et avec des petites équipes supply, certains font de l’aérien avant tout pour des questions pratiques, parce qu’ils trouvaient plus compliqué de passer par le maritime, surtout quand ils ont démarré leur activité. « C’est à nous de les convaincre, au moins sur la partie régulière de leurs flux, par exemple les collections permanentes pour les entreprises de mode plutôt que les collections temporaires » précise Antoine Sauvage, directeur technique et co-fondateur d’Ovrsea. Et de citer l’exemple d’un client importateur de Malaisie qui pour ses 14 palettes en aérien économise à chaque voyage 18 t de CO2, soit l’empreinte carbone annuelle de deux français, avec un total de 500 t de CO2 en moins sur l’année (deux départs par mois). « Oui les stocks vont augmenter mais les entreprises en général peuvent le supporter. Et puis il n’y a pas que l’import Asie, l’export vers les Etats-Unis c’est 8 jours de transit time en maritime, 14 jours door to door, ce n’est pas non plus une explosion du stock pour une entreprise de cosmétique, cela reste gérable» indique-t-il. JLR

Antoine Sauvage et Charles Dubouix, respectivement directeur technique et responsable de la stratégie Net Zero Initiative chez Ovrsea. © Ovrsea

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