Apparemment, Nike n’est pas encore débarrassé de ses problèmes liés à sa supply chain. Le géant des articles de sport publie une hausse de ses ventes de 14% à 12,39 Mds de $ sur son 3ème trimestre fiscal, clos fin février, mais avec un bénéfice net de 1,2 Md, en baisse de 11%. Ce recul s’explique par différentes choses, mais notamment par ce qui se passe dans ses très nombreux entrepôts. « Nous avons fait d’énormes progrès sur nos stocks » déclare son directeur financier, Matthew Friend. Fin février 2023, ces derniers étaient évalués à 8,9 Mds de $, soit une augmentation de 16% par rapport au même trimestre de l’exercice financier précédent, « principalement en raison de la hausse des coûts des produits et des coûts de transport élevés ». Nike insiste néanmoins sur le fait que ces stocks étaient en progression de 40% lors des 2 trimestres précédents. Si la croissance du groupe et le ralentissement dans les ordres de production permettent en partie d’abaisser les stocks, Nike a eu aussi recours à des pratiques promotionnelles, notamment aux Etats-Unis, où la hausse des stocks par rapport à l’année précédente s’est progressivement réduite de +65% à +54% et maintenant à +14%. « Nous terminerons l'année avec des stocks sains », assure le représentant de Nike, qui exploite aussi les marques Jordan et Converse. Nike est loin d’être la seule des grandes marques des articles de sport à devoir gérer des surstocks liés aux perturbations nées de la crise sanitaire, comme le montre notre enquête sur le secteur à paraître dans le prochain Supply Chain Magazine n°57 du mois d’avril. VL