Newsletter quotidienne n° 3724

Cabinet de conseil « en stratégie opérationnelle, spécialisé SC », Socratiz a été officiellement fondé en janvier, et les 3 recrutements effectués depuis ont porté l’équipe à 7 consultants, aux profils et expertises complémentaires (de 25 à 57 ans). Son président Gaël Loric a joué un rôle moteur dans cette création d’un cabinet « engagé pour ses clients, ses collaborateurs et au-delà pour la société ». A 35 ans, son parcours illustre certains fondamentaux de Socratiz. Formé à l’Essec avec une spécialisation entrepreneuriat, il a quasiment débuté en pilotant la création en 2010 de Log’ins, JV entre le groupe Ares, spécialiste de l’insertion par le travail, et la branche logistique de Norbert Dentressangle (aujourd’hui GXO) ; et il a dirigé jusqu’en 2014 ce prestataire « social » opérant aujourd’hui sur 3 sites, avec plus d’une centaine de collaborateurs. Gaël Loric a ensuite rejoint le cabinet Stanwell Consulting (conseil en stratégie et organisation), avant d’être recruté par Carrefour, notamment pour l’intégration de Rue du Commerce. De retour côté conseil en 2017, il a participé à la création de Flow&Co, cabinet axé SC passé début 2019 dans le giron du groupe Square. Et sous l’étiquette Wyre, il a aussi mené des missions et animé un réseau de consultants indépendants, sorte d’amorce à la création de Socratiz. Ce dernier affiche ainsi déjà près d’une dizaine de missions, certaines engagées par les consultants mobilisés en amont de sa création. Plusieurs portent sur la transformation omnicanale, dans la distribution spécialisée et le luxe, ou le schéma directeur logistique et transport d’un distributeur alimentaire et non alimentaire. Mécanisation et automatisation reviennent dans certaines de ces missions, ou d’autres portant spécifiquement sur la conception de nouveaux sites (dans le textile avec pick-tower, convoyage et navettes, ou des solutions plus lourdes en distribution). Parmi ces clients figurent ID Logistics, les groupes Printemps ou Ares (déjà cité). Sans compte un volet circulaire et social avec les Confitures Rebelles, qui utilisent fruits et légumes écartés des circuits de distribution et emploient des personnes en difficultés, l’enjeu étant de structurer les opérations pour passer à l’échelle. On notera que Socratiz revendique le modèle d’entreprise libérée : management horizontal, implication des consultants dans le choix des missions, transparence des rémunérations ou répartition équitable de la valeur créée. Des recrutements sont encore au programme, pour atteindre la dizaine de consultants en fin d’année, voire avant. MR

Après 14,8 M€ en 2021, le CA de Boa Concept a atteint les 20,1 M€ sur l’année écoulée. Dans une conjoncture économique et géopolitique compliquée, le spécialiste de l’automatisation intralogistique a signé avec 18 nouveaux clients et a mis en œuvre 35 installations, parmi lesquelles celle du prestataire retours ColiBack à Genay, ou de Zoomalia à Saint-Geours-de-Maremne (voir NL 3577 & 3483). Par ailleurs courant mars 2022, l’entreprise avait annoncé la signature d’un contrat majeur de plus de 10 M€ pour l’équipement d’une plateforme logistique multi-niveaux (près de 90 000 m² en déployé), dimensionnée pour expédier 7 000 colis/heure (voir NL 3527). « Si ce contrat contribue à la croissance de la société, son impact sur le chiffre d’affaires est ventilé sur les deux exercices 2022 et 2023 », précise Boa Concept. Depuis cette annonce de contrat « historique », l’entreprise a renforcé son potentiel de développement et de croissance en faisant l’acquisition de la RobOptic, PME spécialisée dans les solutions de robotique et de contrôle qualité par vision (voir NL 3629). « Conformément à la feuille de route présentée lors de son introduction en Bourse, la société s’inscrit dans une vision de long terme en investissant dans le développement de solutions qui renforcent son avance technologique », souligne Boa Concept. AD

Dans le quotidien de bien des métiers de la logistique et du transport, les considérations opérationnelles se conjuguent de plus en plus avec la nécessité de prévoir et d’anticiper, cette vision élargie des enjeux ne relevant plus seulement des spécialistes du Supply Chain Management. C’est l’une des tendances relevées par le cabinet de recrutement Hays dans la 12^ème édition annuelle de son étude Rémunérations, qui dresse un panorama détaillé des salaires pratiqués dans la plupart des secteurs de l’économie française. Élaborée via un panel de près de 1 500 clients et candidats, elle se formalise par des fourchettes min-max évoluant en fonction des années d’expérience acquises au poste concerné (notez que l’étude est téléchargeable sur le site de Hays France). Pour le secteur Supply Chain, logistique & transport (qui englobe aussi les achats chez Hays), des grilles de salaires différenciées sont établies pour le monde de l’industrie (voir illustration), de la distribution ou de la prestation logistique et transport. À vous d’en juger la pertinence ou l’attrait. Parmi les métiers particulièrement en tension, selon Hays, on notera celui de responsable S&OP, qui traduit justement la volonté d’acteurs de toutes tailles de muscler leur prévision-planification, mais aussi celui de chef d’équipe, qui souligne l’importance du management de terrain dans la performance opérationnelle. Quant au Top 3 des métiers les plus sollicités, il fait voisiner approvisionneur, responsable transport et agent de transit. Hays relève aussi la prime à la polyvalence dans les PME/PMI, pour assurer leur transformation, ou mentionne parmi les compétences les plus recherchées la maitrise des SI et ERP ou de l’analyse de data et KPI. « Le e-commerce et l’évolution des chaînes de distribution ont également conduit à l’émergence de nouveaux besoins sur la gestion de la chaîne avale. Alors que la planification de production était pendant longtemps un facteur différenciant et un levier évident de progression de carrière pour les responsables Supply Chain, c’est aujourd’hui davantage une profonde expertise sur l’entièreté de la chaîne qui est recherchée par les employeurs », ajoute Hays. MR

Début janvier, Olivier Cuenot a pris la suite de François Marceau comme directeur général du concepteur et fabricant de solutions de manutention Marceau SAS. Spécialiste des flux palettisés, l’entreprise fournit aussi bien les acteurs de la logistique que les secteurs de l’agroalimentaire (comme Panzani, voir NL 3410), de la grande distribution, de la pharma ou de l’industrie. Le nouveau DG avait intégré Marceau en 2015 en tant que responsable industriel, chargé de coordonner les différentes activités sur son site historique de Doubs, près de la frontière suisse (service commercial, achats, bureau d’études mécanique, électrique, fabrication, montage, pose et mise en service). Formé à Besançon et diplômé en ingénierie mécanique, Olivier Cuenot compte une vingtaine d’années d’expérience sans le domaine industriel, pour avoir exercé auparavant pendant 13 ans à divers postes chez le fabricant de pièces et composants automobiles ITW Rivex, à Ornans. Son expérience s’est étoffée depuis son arrivée chez Marceau, d’autant qu’il a suivi en parallèle un cycle de formation de près de 500 heures à l’École des Managers de la CCI Franche Comtés pour maitriser les différents ressorts de bonne gestion et de développement d’une PME. Quant à François Marceau, après plus de 40 ans aux manettes de l’entreprise familiale, il rejoint la direction du Groupe Intech, qui avait pris le contrôle de Marceau SAS à l’automne 2021 (voir NL 3397), et qui fédère une demi-douzaine de PME industrielles, dont le spécialiste de l’automatisation de la fin de ligne en intralogistique, Promalyon. MR

Dans le cadre de sa stratégie d’expansion européenne, Hardis Group a fait l’acquisition de l’éditeur espagnol Sislog auprès du groupe Atos. Créé en 1998, Sislog édite un WMS modulaire utilisé par une centaine d’entreprises des secteurs de l’agroalimentaire, de la distribution, de l’industrie pharmaceutique et de la prestation logistique sur 400 sites en Espagne, au Portugal et en Amérique du Sud. « Cette acquisition est particulièrement pertinente pour le marché espagnol, souligne José Antonio Porto, manager opérationnel d’Hardis Iberia. La solution de Sislog est complémentaire à Reflex, et permettra d’adresser aussi bien des multinationales que des PME ». Reconnue pour sa facilité d’intégration et d’utilisation, le WMS pourra aussi être proposé ensuite dans d’autres pays. « La R&D et le support resteront assurés par les équipes de Sislog », précise Florent Boizard, directeur de la BU supply chain solutions d’Hardis Group. L’éditeur espagnol compte 60 collaborateurs répartis entre Madrid, Barcelone et Bilbao, ce qui porte à 75 collaborateurs l’effectif d’Hardis outre-Pyrénées. AD

Après avoir ouvert l’an dernier un mini-entrepôt de 600 m² près de son siège social de Fontenay-aux-Roses (92), le groupe français Icape a investi dans un nouveau site de distribution de 350 m² à Modène, en Italie. Avec cette installation, le distributeur de circuits imprimés entend répondre à la demande croissante du marché tout en optimisant son offre de services, notamment en proposant des options de livraison rapides et des capacités de stockage variées pour ses clients (principalement des sous-traitants électroniques). Le groupe, qui compte environ 2 000 clients dans 70 pays, livre chaque mois 26 millions de circuits imprimés et 6 millions de pièces techniques sur mesure, produits pour l’essentiel en Chine par ses partenaires industriels. « Cette nouvelle installation en Italie consolide notre présence en Europe et renforce notre avantage concurrentiel et stratégique en nous positionnant comme un intermédiaire majeur entre des clients présents dans le monde entier et des fournisseurs locaux », souligne Cyril Calvignac, directeur général du groupe Icape. L’entreprise compte 12 sites logistiques sur tous les continents. AD