Dans les entreprises, il n’y a pas de projets de transformation réussis sans maîtrise du « en même temps ». Le directeur Supply Chain et ses équipes doivent en effet avoir l’œil à la fois sur les opérations au quotidien, ce qui n’est pas une mince affaire par les temps qui courent, et sur l’avancée concrète du plan de transformation, indispensable à la survie à moyen et long terme du business. Le tout dans un contexte de pénurie de talents et de réduction des coûts. C’est cette double exigence entre l’« ici et maintenant » et le « partout et bientôt » que relève Pierre-Alexandre Matringe, Chef de projet chez Newton Vaureal Consulting dans notre podcast de la semaine intitulé « Directeurs supply chain, évitez la schizophrénie : sécurisez votre transformation opérationnelle ! ». Le cabinet de conseil se propose en effet de venir en appui de ses clients dans l’accompagnement au quotidien d’un projet de transformation SC, avec un renfort opérationnel de capacités et d’expertise sur une durée limitée, afin de soulager les équipes internes et les former aux nouveaux process. A découvrir dans notre espace podcasts. Jean-Luc Rognon
Pour accéder directement aux podcasts Supply Chain Magazine, cliquez ici
Désormais numéro 5 de la grande distribution dans l’Hexagone, Lidl France est engagé depuis plusieurs années dans un ambitieux programme de modernisation de son réseau logistique, qui s’appuie sur 25 directions régionales (de DR 2 à DR 26). Quant à la création d’une DR 27 à Ablis, dans le sud de l’Ile-de-France, elle est en bonne voie. Les travaux ont démarré fin janvier 2022 et le premier poteau de la charpente béton vient d’être posé, avec une livraison du bâtiment attendue pour juillet 2024. Le projet est mené par le Groupe Idec (Faubourg Promotion pour la partie aménagement et Idec pour la construction). Il s’agira de la plus grande plateforme logistique Lidl de France, avec une surface de près de 90 000 m² répartie en quinze cellules pour les produits secs (52 000 m²), frais (33 000 m²) et surgelés allant de -24 à +14°C, et 164 portes à quais. Le bâtiment vise une certification BREEAM Niveau Very Good et une autoconsommation énergétique grâce à une installation photovoltaïque en toiture et sur les ombrières du parking, ainsi qu’à la récupération de la chaleur produite pour le local froid pour le chauffage par le sol des cellules (comme la nouvelle plate-forme Lidl à Meaux, voir NL 3617). JLR
Filiale du groupe agroalimentaire coopératif breton Eureden, Gelagri s’appuie depuis plus de 20 ans sur Azap (adossé à son ERP Oracle JDE) pour l’accompagner dans ses problématiques de prévisions, de gestion des approvisionnements et de planification. La relation de confiance entre l’éditeur et la société spécialisée dans la fabrication sur-mesure et le conditionnement de légumes et de plats cuisinés surgelés (170 000 t par an) s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue. La dernière évolution en date qui a été demandée concerne par exemple des fonctionnalités supplémentaires sur le mode de gestion des promotions, notamment sur la mise à jour des quantités. Gelagri, qui s’appuie sur un réseau de plus de 1 300 agriculteurs et sur un entrepôt à Loudéac (accolé à l’un de ses sites de fabrication), a une clientèle de grands distributeurs tels que Système U, Carrefour, Leclerc, Lidl, Picard, Intermarché, Pomona, pour lesquels elle fabrique « à marque », sur leur cahier des charges spécifique. Elle a également sa marque propre, Paysan Breton Les surgelés. De fait, un sac de haricots surgelés pour Leclerc n’est pas le même que pour Picard, ce qui a pour effet de multiplier le nombre de références sur lesquelles il faut faire des prévisions (750 références actives en produits finis), afin de générer un calendrier de besoins sur les semi-finis. Car si la période de récolte est souvent très courte, l’approvisionnement des clients, lui, se poursuit tout au long de l’année. « Seuls deux de nos clients, Picard et Thiriet, nous envoient un prévisionnel et quelques autres à l’export nous passent des commandes fermes à horizon de trois mois. Pour les autres, c’est nous qui calculons les prévisions basées sur des historiques de ventes grâce au logiciel Azap » nous a confié Paul Le Bescond, responsable Prévisions des ventes chez Eureden Frozen Food, en soulignant la convivialité et l’ergonomie de l’outil ainsi que la qualité d’écoute de l’éditeur. JLR
Avec 14,9 millions de m² placés au 1er semestre, soit +13% par rapport à 2021, le volet locatif de l’immobilier logistique s’est montré dynamique à l’échelle des 6 grands marchés européens (France, Royaume-Uni, Allemagne, Pologne, Espagne et Pays-Bas). La demande est restée soutenue, bien sûr portée par le e-commerce, relève le bilan semestriel dressé par BNP Paribas Real Estate, mais l’environnement politique et économique devenant incertain, des signes de ralentissement se sont fait jour au 2ème trimestre, notamment dans l’Hexagone, aux Pays-Bas et outre-Manche. Pour les locataires, la période a surtout été marquée par une tendance clairement haussière côté loyers : +12% en glissement annuel sur un panel de 48 zones clés dans 21 pays. « Le taux de vacance est à son plus bas historique, inférieur à 4 % en moyenne en Europe, tandis que l’inflation pèse sur les coûts de construction et de matériaux », synthétise à grand trait Craig Maguire, responsable Logistique Europe chez BNP Paribas RE. En France, la demande placée soutenue du début d’année a plutôt fléchi au 2ème trimestre, avec un taux de vacances toujours très bas (environ 3%), mais l’étude ne mentionne que des « perspectives d’augmentation des loyers dans les emplacements de choix ». En revanche au Royaume-Uni, où le m² était déjà bien plus cher que quasi partout ailleurs, l’emballement des loyers est sans équivalent, allant jusqu’à dépasser +25% sur un an à Londres ou Birmingham, relève BNP Paribas RE, en pointant une disponibilité d’entrepôts neufs extrêmement faible. Du côté de l’Allemagne, le marché de la logistique a tourné à plein régime, « dopé par d’importantes transactions de sociétés manufacturières », avec un nouveau record de transactions à la clé. Mais l’offre peine à faire face côté entrepôts modernes, d’où des loyers ʻprimeʼ en hausse de +7%. Idem chez le voisin polonais, où le semestre s’est avéré faste malgré les inquiétudes liées au contexte régional, mais avec d’importantes augmentations de loyer sur les principaux pôles logistiques : de 41-44 à 47-52 €/m² entre le 1er et le 2ème semestre (même si la Pologne reste encore le pays proposant les m² les plus abordables du continent). On notera enfin que les mêmes ressorts de hausse des loyers sont à l’œuvre sur les marchés clés des Pays-Bas (à Rotterdam depuis le 1er trimestre, ensuite à Amsterdam et Venlo), tandis que l’Espagne résiste encore à une envolée des prix malgré un même mix de transactions record et de faible taux de vacance. MR
Dans sa gamme de chariots élévateurs pour charges lourdes, Fenwick-Linde a lancé la série E100-E180. Celle-ci donne accès à douze modèles de chariots équipés de batteries plomb-acide ou lithium-ion dont les capacités de charge vont de 10 à 18 tonnes, ciblant ainsi particulièrement les entreprises actives dans les industries du bois, de l’acier, de la pierre ou encore des boissons. « Ces chariots gros tonnage électriques sont les plus puissants de leur catégorie et allient le meilleur des deux mondes, l’électrique et le thermique, souligne Christophe Cahu, chef de groupe chariots neufs et énergie chez Fenwick-Linde. Cette série associe en effet la puissance caractéristique des chariots diesel au fonctionnement respectueux de l’environnement, silencieux, dynamique et économique des chariots électriques ». Avec sa capacité de charge de 18 tonnes et un centre de gravité de charge de 900 millimètres, le modèle le plus puissant de la gamme, l’E180/900, peut par exemple atteindre une vitesse de 20 km/h en seulement dix secondes, même à pleine charge. « Les clients peuvent aussi changer de technologie de batterie à tout moment, sans changement de matériel, note le responsable de Fenwick-Linde. Il s'agit là d’un avantage significatif propre à ces chariots, qui s’adaptent ainsi à tout changement d’utilisation du matériel ». L’ensemble de la gamme de chariots frontaux du fabricant est désormais disponible avec tous les types d’énergie. AD
Spin-off de l’Université de Technologie de Vienne créée en 2017, la startup Prewave, qui a développé une plateforme d'intelligence artificielle dédiée à la Supply Chain, a levé récemment 11 M€ en série A dans le cadre d’une opération co-conduite par Kompas et Ventech (déjà présents lors d’un premier amorçage en 2020), avec la participation de Gründerfonds, IST Cube, Seed + Speed, Segnalita, Speedinvest et Working Capital Fund. Cet apport financier servira notamment au recrutement de nouveaux collaborateurs, à l’extension de sa présence en Europe (au-delà de l’Autriche et de l’Allemagne) et au développement technologique de sa plate-forme. Cet outil en mode Saas aide à prédire, détecter, comprendre et catégoriser les risques fournisseurs (droits de l’homme, développement durable, conformité réglementaire) en se basant sur des informations accessibles au public provenant du web, des médias sociaux et d'autres bases de données (dans plus de 50 langues). Prewave compte déjà parmi ses clients des entreprises telles qu’ABinBev, Audi, BMW, Porsche et Toyota. JLR