Alors que les nuages s’amoncellent sur le continent européen avec le retour d’une inflation galopante et une explosion des coûts de l’énergie, Stef signerait sans doute pour réaliser un second semestre aussi satisfaisant que le premier. Sur cette période, son CA est en hausse de 23 %, à 2,01 Md€, et son résultat opérationnel a bondi de 33,4 %, à 90,2 M€. Sur le périmètre France, le logisticien a réalisé un CA de 1,1 Md€ (+ 15,4 %), et à l’international de 633,6 M€ (+ 39 %). En France, Stef a bénéficié notamment d’une forte progression de ses activités restauration hors domicile (+ 23,7 %), tempéré et sec alimentaire (+ 20,6 %) et flux frais (+15,9 %), et malgré un léger repli de sa business unit GMS (-4,4 %). Côté international, la croissance a été au rendez-vous dans tous les pays d’implantation de Stef, particulièrement aux Pays-Bas (+ 57,7 %), en Suisse et en Espagne (+25,4 %). Au Royaume-Uni, la société Langdon Group Ltd qu’il a reprise l’an dernier a contribué à ses recettes à hauteur de 102 M€. Et la part de l’international devrait encore progresser dans le CA de Stef : le prestataire a finalisé fin juin l’acquisition de la société suisse Frigosuisse (54 collaborateurs et un entrepôt semi-automatisé de 19 000 m² à Möhlin) et racheté en juillet l’entreprise espagnole TTC (60 collaborateurs et 3 plateformes dans le nord-ouest du pays). En revanche, le prestataire n’est pas optimiste pour le 2ème semestre. « Nous sommes confrontés à une accélération de l’inflation qui pèse fortement sur nos charges d’exploitation, conjuguée à une envolée sans précédent des prix de l’énergie, et notamment de l’électricité, note Stanislas Lemor, le Pdg du groupe Stef. Dans cet environnement de plus en plus incertain, nous nous préparons pour faire face au ralentissement de l’activité dans les mois à venir ». AD