(Rétro de l’été) L’hostilité des élus de grandes villes de France à l’implantation de mini-entrepôts en ville (dark stores) du quick commerce (Gorillas, Getir, Flink, etc) s’amplifie à la suite d’un projet de décret du gouvernement prévoyant que ces lieux fermés au public, qui stockent essentiellement des produits alimentaires à livrer à vélo électrique ou en scooters, puissent être considérés comme des commerces, et non des entrepôts, à condition qu’ils disposent d’un point de retrait de commandes. Tollé des maires de Paris, Lille, Marseille, Lyon, Villeurbanne, Bordeaux, Besançon, Strasbourg, Montreuil, qui ont écrit mi-août à la Première Ministre, Elisabeth Borne, pour lui demander « d’avoir des moyens juridiques de les réguler et de lutter efficacement contre toutes les externalités négatives qu'elles produisent ». En juin, l’association France urbaine, porte-parole des 22 métropoles et grandes villes, s’était déjà adressée à ce sujet au ministère de l’Economie et des Finances pour actualiser le décret du 10 novembre 2016 recensant les différentes destinations des constructions dans le code de l’urbanisme, qui n’intégrait pas les dark stores et dark kitchens. Pour se développer très rapidement, et être au plus près de leurs clients pour tenir leur promesse de livraison en 10 à 15 minutes, certains acteurs du quick commerce ont fait fi de cette classification. A fin 2021, et en moins de 12 mois, près de 150 dark stores avaient été ouverts selon le conseil en immobilier Knight Frank (Voir dossier quick commerce dans SC Mag n°46). Le décret final devrait être publié avant la fin 2022. VL