Avec Geodis, la jeune pousse strasbourgeoise Urban Logistic Solutions (ULS) a officialisé jeudi dernier la signature d’un utilisateur d’envergure de son service de livraison décarbonée associant acheminement par navette fluviale et cyclo-logistique sur le dernier maillon. Initiée mi-2020 dans la capitale alsacienne dans le droit fil d’un appel à projet copiloté par Voies Navigables de France, la ville et l’Eurométropole de Strasbourg (voir NL 3173), la formule va être utilisée par la branche d’activité Distribution & Express de Geodis pour approvisionner magasins et commerçants et livrer les particuliers du centre-ville. Les palettes et colis sont déposés par Geodis rue de Dunkerque, au sein de la zone portuaire, puis acheminés par barge jusqu’au quai des Pêcheurs, aux portes de la Grande Île, où des coursiers prennent le relais pour assurer « les derniers mètres » avec leurs vélos à assistance électrique équipés de remorques. « Cette solution concrète s’inscrit dans notre démarche visant une logistique urbaine faible en carbone » a souligné Stéphane Cassagne, directeur général de Geodis Distribution & Express, en faisant référence au plan engagé depuis plus de 2 ans pour déployer des livraisons en moyens décarbonés à l’échelle de 37 métropoles françaises d’ici 2024. En l’occurrence à Strasbourg, cette nouvelle initiative concernant le cœur de la ville complètera le schéma opérationnel de l’agence Geodis locale, qui effectue déjà près de 400 livraisons quotidiennes dans toute l’agglomération via une quinzaine de véhicules basse émission (électriques ou alimentés au biogaz GNV). Et côté ULS aussi, l’objectif est bien sûr de déployer sa solution –avec 19 villes en ligne de mire– sachant qu’après Strasbourg c’est à Lyon qu’un deuxième appel d’offres a été remporté (voir NL 3423). « Notre solution a pour avantage de désengorger les villes et d’avoir un impact positif sur la circulation et la pollution. Elle constitue la livraison de demain en apportant de la mobilité douce avec un service rapide, simple, efficace et humain », fait valoir Thomas Castan, président-fondateur d’ULS. MR