Bouffée d’angoisse ce matin au réveil. Mon ordinateur me fait le coup de la panne, de la fatal error. Je redémarre, même résultat. Au troisième essai enfin il daigne s’allumer, comme si rien ne s’était passé. J’ai à peine eu le temps de me figurer la galère que ça aurait été de gérer ce problème, en distanciel, en plein confinement saison 2. Reste que notre supply chain à nous est très sommaire. Bien qu’elle nécessite quelques étapes informatiques avant l’envoi quotidien de la newsletter, nous aurions sans doute déployé des trésors d’agilité afin que vous puissiez lire cet édito dans les temps. Quand bien même, les conséquences n’auraient pas été si graves. Mais quid des vrais pilotes de supply chains en télétravail, confrontés à ce genre de galère ? Heureusement qu’il y a le cloud pour les applications critiques, me dis-je en bon technophile. Il n’empêche, ce matin, j’ai un peu le « techno-blues ». « I'm tired of using technology » comme dirait le rappeur 50 Cent (pour d’autres raisons). Un léger raz-le-bol des webinars, des rendez-vous aseptisés en distanciel fixés 24 heures à l’avance sur Zoom ou sur Teams, je me laisse envahir par la nostalgie des rencontres fortuites, des échanges non programmés dans les allées d’un salon professionnel, lors d’une conférence ou d’un évènement communautaire. Ca va passer, de toute façon, ce n’est pas comme si nous avions le choix…
Jean-Luc Rognon