Le ministre de la Santé Olivier Véran et la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances Agnès Pannier-Runacher ont présenté hier le plan d’action du gouvernement pour la relocalisation des industries de santé en France, à l’occasion de la réunion du comité stratégique de la filière (CSF). La stratégie de reconquête de la souveraineté industrielle et sanitaire de la France évoquée le 16 juin par le président de la République lors de sa visite de l’usine Sanofi de Marcy l'Étoile (69), passe notamment par le développement de nouvelles capacités de fabrication. Pour ce faire, un appel à manifestation d’intérêt (AMI), doté en 2020 de 120 M€ par le PIA (Programme d’investissements d’avenir), vient d’être publié pour identifier les projets d’investissements « qui permettront de faire croître très rapidement la production de médicaments impliqués dans la prise en charge des patients atteints de la COVID-19 ». Par ailleurs, le gouvernement a rendu public le rapport commandé à Jacques Biot en novembre 2019 sur les pénuries de médicaments essentiels, qui a été finalisé avant le confinement, en février 2020. C’est sur la base des recommandations de ce rapport très technique de 72 pages que le CSF des « Industries et Technologies de Santé » va maintenant s’attacher à recenser les projets industriels pouvant faire l’objet de relocalisations (sur le sol français ou européen), en prenant en compte, outre la faisabilité socio-économique, de critères tels que les externalités environnementales et sociales ou l’éligibilité aux mesures de soutien nationales et européennes. La première illustration de cette démarche est l’initiative menée avec Seqens, Upsa et Sanofi pour que d’ici 3 ans, pour que la France soit en mesure de produire les principes actifs, conditionner et distribuer du paracétamol. JLR
Pour consulter le rapport de Jacques Biot sur les pistes stratégiques visant à réduire les pénuries de médicaments essentiels, cliquez ici.
Le président de la république Emmanuel Macron, en visite sur le site Sanofi de Marcy L'Etoile le 16 juin dernier.
Crédit photo DR / Elysée.gouv