Uber Technologies, la filiale spécialisée dans le courtage de fret du groupe californien Uber, est un gouffre financier. Le chiffre d'affaires du premier trimestre fiscal a certes augmenté de 57% à 199 millions de $, mais ce développement s'est fait au détriment de la rentabilité : le déficit trimestriel atteint les 64 millions de $. La mise en relation des camionneurs et des expéditeurs, grâce à la technologie d'Uber, s'est révélée coûteuse. Les professionnels du secteur estiment aujourd'hui qu'Uber s'est offert des parts de marché, en vendant ses services, à des prix inférieurs aux coûts. Et l’'épidémie de coronavirus n'a bien sûr rien arrangé, le volume de fret s'étant soudainement dégonflé. Les nouveaux as de la technologie dans le secteur du courtage de fret, Uber, Convoy, ou Transfix, restent de petits acteurs, comparés à leurs grands concurrents CH Robinson ou encore XPO Logistics. Selon Armstrong and Associates, leurs services virtuels ne représentaient en 2019 que 2% du marché du transport en Amérique, estimé à 83 milliards de $. CCT