Les Supply Chain, très dépendantes de la Chine, ayant été fortement perturbées durant la crise du Covid-19, le Japon a décidé de lancer un programme de subvention (23.5 Md¥ soit environ 202 M€) pour inciter les fabricants nippons à transférer certains de leurs sites de production de Chine vers les pays de l’ASEAN. L’objectif est d’aider les entreprises à diversifier leurs sources d’approvisionnement en finançant l’installation de sites de production ainsi que des études de faisabilité. Cette initiative intervient après que de nombreux constructeurs automobiles et d’autres fabricants ont fait face à une pénurie de pièces produites en Chine. D’après un responsable du ministère de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie, il semble que cette réflexion soit antérieure à la pandémie et soit également liée à d’autres risques inhérents à une forte dépendance à la Chine : manifestations anti-Japon, hausse des salaires et guerre tarifaire avec les États-Unis. Les entreprises japonaises ont donc fait appel à l’ASEAN dans le cadre d’une stratégie baptisée « China plus one ». Par ailleurs, toujours dans le but de sécuriser davantage les Supply Chain, le gouvernement japonais prévoit de dépenser 220 Md¥ (environ 1,9 Md€) pour promouvoir la fabrication de produits, aujourd’hui massivement importés, sur son propre territoire. Cet autre programme vise en particulier les articles jugés essentiels dans un contexte d’épidémie : masques faciaux (environ 80% d’entre eux importés en 2018, principalement de Chine), désinfectants, etc. Ces fabricants recevront des subventions (couvrant jusqu’à deux tiers des investissements pour les grandes entreprises, aux trois quarts pour les petites et moyennes entreprises) s’ils ouvrent de nouvelles usines ou augmentent leur capacité de production existante au Japon. JF