Ce n’est un secret pour personne, les mesures de confinement de la population, dont l’échéance provisoire a été fixée au 15 avril, ont de très fortes chances d’être prolongées. Reconnaissant le fort impact économique et social de cette situation, l’Académie nationale de Médecine a diffusé hier un communiqué dans lequel elle rend un avis scientifique sur la manière dont devrait s’effectuer à phase ultérieure de sortie du confinement. Elle recommande que cette opération soit décidée sur une base régionale et non par classes d’âge, ni sur la base de tests biologiques individuels, « dont la disponibilité et la fiabilité n’apparaissent pas assurées à brève échéance ». Ce déconfinement régional ne serait autorisé que dans des zones où l’on observe « une décroissance nette du nombre des patients Covid-19 devant être hospitalisés et un retour des besoins de réanimation à l’état pré-épidémique ». Par ailleurs, durant cette période de déconfinement régional et jusqu’à l’arrêt de la transmission du virus (absence de nouveaux cas dans les 14 derniers jours), l’Académie nationale de Médecine se prononce non seulement en faveur du maintien des mesures barrières sanitaires et de l’interdiction des rassemblements, mais aussi du port obligatoire d’un masque grand public anti-projection, fût-il de fabrication artisanale, dans l’espace public. JLR