Dans des courriers adressés au Secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, le Groupement National des Transports Combinés (GNTC) et l'Association Française du Rail (AFRA) s'alarment de la situation dramatique dans laquelle se retrouvent les secteurs du fret ferroviaire et du transport combiné rail-route avec le mouvement de grève à la SNCF. Pour le GNTC, ce mouvement social qui affecte le réseau ferroviaire depuis le 4 décembre met tout simplement le secteur du transport combiné rail-route au bord du gouffre. « Malgré le dispositif de gestion de crise mis en place par le gestionnaire d'infrastructure SNCF Réseau, moins de 10 % des trains de transport combiné programmés ont circulé depuis cette date », précise Aurélien Barbé, délégué général du GNTC. Les opérateurs de transport combiné et transporteurs pratiquant la technique rail-route ayant déjà été fragilisés ces derniers mois par des difficultés de circulation sur l'axe Modane et les intempéries dans le sud de la France, certains pourraient se voir contraint de mettre la ?clef sous la porte'. « Aujourd'hui, il ne s'agit plus seulement de l'importance des pertes financières immédiates, du report modal inversé sur les routes, des circulations ou de la réorganisation des plans de transport, c'est la survie même des opérateurs de transport combiné ainsi que des transporteurs pratiquant le combiné rail-route qui est remise en cause », souligne Dominique Denormandie, le président du GNTC, dans le courrier adressé à Jean-Baptiste Djebbari. Afin que ne soit pas mis un coût d'arrêt au développement du fret ferroviaire et du transport combiné, matérialisé notamment par une hausse de 6,6 % du nombre de trains de transport combiné sur les liaisons nationales et hors autoroute ferroviaire à la fin août (11 592), l'organisation professionnelle demande au gouvernement d'instaurer un service minimum de fret ferroviaire ainsi que de mettre en place des mesures de soutien financier aux professionnels impactés. « Alors que les entreprises du secteur sont menacées du fait de la grève, l'AFRA demande à l'État des mesures concrètes pour assurer la continuité du service et garantir la survie des entreprises engagées dans le fret ferroviaire », abonde Pascal Sainson, le président de la commission fret de l'AFRA. AD
Moins de 10 % des trains de transport combiné programmés ont circulé depuis le 4 décembre, début du mouvement de grève à la SNCF.
Crédit photo DR