C'est ensuite au tour de Vincent Valloir, le responsable innovation Supply Chain chez l'e-commerçant Cdiscount, d'évoquer un projet IA mené en open innovation avec la start-up NoMagic, dans le cadre de la première promotion de son accélérateur The Warehouse. Il s'agissait de co-développer un logiciel de pilotage d'un bras robotisé (Universal Robot) pour le prélèvement et l'emballage des commandes de téléphones et d'autres petits produits électroniques. Lancé en janvier 2018, le projet a rapidement abouti à une mise en production en septembre 2018 sur une ligne de préparation dans l'entrepôt Cdiscount de Cestas (250 produits à l'heure, en h24 et 3 x 8). « Nous n'avons pas conçu ce projet pour remplacer les opérateurs. Nous les avons formés et fait monter en compétence afin qu'ils deviennent conducteurs de systèmes automatisés » insiste Vincent Valloir. « La donnée, c'est le nerf de la guerre » souligne Isabelle Badoc, responsable marketing Supply Chain chez Generix, venue apporter son point de vue IT à ces deuxièmes rencontres IA et SC de Mews Partners. Le champ des possibles de l'IA pour optimiser les processus et faire de l'analyse prédictive en entrepôt étant relativement vaste, l'éditeur a décidé de créer un Data Lab pour tester diverses applications avec des start-up et en y associant évidemment ses clients, propriétaires des précieux volumes de données indispensables à l'IA, devant idéalement être accessibles au sien d'un « data lake ». « Un data lake, c'est la première chose que va demander un data scientist quand il arrive en entreprise » fait remarquer Ayoub Mcharek, lui-même data scientist chez Generix.
Les idées ne manquent pas pour une utilisation pragmatique de l'IA en entrepôt. Encore faut-il disposer des bonnes données.