On le sent, ou plutôt on le pressent, l’intelligence artificielle va bouleverser un grand nombre de métiers. Ceux de la supply chain n’y feront pas exception, que ce soit dans le domaine des prévisions/planification ou de l’exécution opérationnelle. Début juillet, nous consacrerons d’ailleurs le prochain Forum d’été Supply Chain Magazine à cette problématique de l’IA en supply chain. Mais dès aujourd’hui s’annonce une autre conséquence à cette évolution, que dis-je, à cette « disruption » : le poids grandissant des « soft skills » (capacité d’écoute, empathie, esprit critique, intelligence émotionnelle, etc) dans les critères de recherche des candidats, comme le confirme la grande enquête « salaires et carrières » du numéro d’avril de Supply Chain Magazine, qui arrive cette semaine chez nos abonnés. Avec les progrès des algorithmes de l’IA, cette tendance ne fera que se renforcer. Comme le disait la semaine dernière l’évangéliste digital (un nouveau métier ?) Stéphane Mallard lors d’une conférence organisée par Kuehne+Nagel, la connaissance des individus a perdu sa valeur économique avec Internet, et avec l’IA, ce sera bientôt au tour de l’expertise métier de prendre le même chemin, au fur et à mesure que les algorithmes auto-apprenants modéliseront nos fonctions cognitives. Autrement dit, pour conduire des projets, on ne demandera plus à l’humain d’être un expert technique mais d’abord d’exceller dans sa faculté unique d’avoir de l’empathie avec autrui, de savoir convaincre, motiver, apaiser, etc. Gageons que dans un avenir proche les nombreuses formations en SCM vont aménager leurs programmes en conséquence pour développer ces facteurs humains que les algorithmes nous envient. Jean-Luc Rognon
La planification supply chain est un secteur que connaît parfaitement Gilles Alais, pour avoir été successivement depuis une quinzaine d’années directeur France chez TXT e-Solutions, puis chez Barloworld (maintenant Llamasoft), et depuis 2016 chez Board International, jusqu’en janvier dernier. C’est dans cette dernière société qu’il a pu mesurer les potentialités qu’offraient pour la supply chain la plate-forme décisionnelle Board, avec non seulement des fonctionnalités de planification, de pilotage de la performance et d’analyse prédictive, mais aussi une solution puissante de Business Intelligence (BI) et de visualisation des données pour faciliter la prise de décision. A condition d’avoir le savoir-faire métier. C’est ainsi qu’est née l’idée de fonder en mars dernier sa propre société, dénommé Supplaï et positionnée à la fois en tant que prestataire de conseil et distributeur de logiciels pour la Supply Chain et la Business Intelligence. « Nous voulons apporter des solutions adaptées et ciblées par processus métier et taille d’entreprise dans les domaines suivants : S&OP, demande, production, ordonnancement, optimisation des stocks, promotions, DDMRP... et également élaboration budgétaire, reporting… » déclare Gilles Alais, CEO et fondateur de Supplaï. Pour cela, la société compte s’appuyer sur des partenariats technologiques avec des éditeurs de logiciels (qui seront dévoilés ultérieurement), mais aussi avec quelques cabinets de conseil ciblés. A suivre… JLR
Lors de la première édition de son évènement Innovation Night organisé le 1er avril au Théâtre Mogador à Paris, SprintProject a annoncé un accord avec le fonds européen Idinvest, en présence de Nicolas Chaudron le Managing Partner d’Idinvest en charge des investissements Smart City (relatifs aux start-ups intervenant dans les secteurs de l'énergie, de la mobilité et de la ville intelligente). Ce fonds d’investissement Smart City arrivant au terme de son cycle de huit ans, Idinvest a lancé Smart City II, dans lequel une partie des investissements sera consacrée à des start-up oeuvrant dans le monde de la supply chain. C’est sur cette « capsule » spécifique qu’interviendra Sprint Project, en proposant aux acteurs de la communauté supply chain des conditions privilégiées pour devenir investisseurs dans ce fonds (LP, Limited Partners), mais également en participant aux choix des axes stratégiques d’investissement et à la sélection des start-up au niveau mondial. « Idinvest est l’un des premiers partenaires de Sprint Project, avec GS1 et DB Schenker », nous a confié Fabien Esnoult, Pdg et fondateur de SprintProject. « Avec cet accord, nous changeons de braquet. Jusqu’à présent, notre terrain de jeu se limitait au niveau national. En un an, nous avons suivi plus de 260 dossiers, et rencontré plus de 90 start-up en one-to-one, ce qui nous a permis de produire pour nos partenaires de nombreuses notes de veille stratégique sur 95% du marché de l’innovation française en supply chain. Idinvest et sa présence internationale à New York, Singapour, Shanghai et Sao Paulo nous ouvre du jour au lendemain les portes d’un deal flow planétaire qui va nous permettre d’exercer notre métier de veille sur 60% de l’innovation mondiale en supply » estime-t-il. Idinvest gère un portefeuille de plus de 300 sociétés, dont certaines sont bien connues en supply chain comme Boxtal, Stanley Robotics, OnTruck, Shipfix ou encore Glovo. JLR
Fabien Esnoult, Pdg et fondateur de SprintProject.
Conçu en 2007 pour mesurer la maturité Supply Chain des PME-PMI de 10 à 250 salariés et décrit sous la forme d’une roue, le référentiel du cabinet Supply Chain Master fait peau neuve en intégrant les nouvelles technologies telles que les réseaux sociaux, les communications mobiles, le big data, l’IA, la blockchain, la robotique, les drones inventoristes, l’Internet physique, le cloud computing, etc. Lancée le 5 avril dernier, la version 4.0 du référentiel Supply Chain Master permet ainsi de d’auditer la maturité Supply Chain digitale des PME-PMI, afin de les aider à rester dans la course tout en profitant de nouvelles potentialités. L’échelle de maturité comporte toujours 5 niveaux depuis l’absence de structure logistique jusqu’au stade avancé de la supply chain collaborative (Supply Chain 4 étoiles) en passant par les étapes intermédiaires de logistique fragmentée, de supply chain intégrée et de supply shain digitale. En revanche, sur la nouvelle roue de la Supply Chain, le nombre de modules a été réduit de 25 à 17. « La mise à niveau du référentiel SCM répond aussi à une ambition renouvelée qui consiste à multiplier les audits dans les territoires dans le cadre du Grand Challenge Supply Chain qui mobilise depuis début 2019 des dizaines d’experts en logistique et Supply Chain Management pour accompagner plus de 500 PME-PMI dans la modernisation de leur Supply Chain dans les 3 prochaines années » souligne Thierry Jouenne, fondateur de Supply Chain Masters et concepteur de ce référentiel. Depuis 12 ans, le cabinet a réalisé plus de 250 audits dans tous les secteurs d'activité (agroalimentaire, habillement, bâtiment, équipement de la maison, meuble, édition, multimédia, luxe, mécanique, électronique, plasturgie, chimie, distribution, santé, emballages ...). JLR
Dans sa version 4.0 , la roue du référentiel Supply Chain Master est composée de 17 modules-clés, depuis la stratégie supply chain jusqu’à la mesure des performances en passant par les différentes briques et articulations du SCM.
Entreprise de négoce spécialisée dans la vente de produits de gros et de second œuvre à destination de clients professionnels et particuliers, Comptoir Commercial du Languedoc (CCL) a retenu le WMS maGistor de l’éditeur A-sis, marque du groupe Savoye, pour équiper sa nouvelle plateforme logistique de Colomiers (31). Acquise à l’automne dernier et destinée à alimenter l’ensemble de son réseau régional, elle héberge près de 10 000 références réparties sur une surface de stockage de 7 000 m2. La solution maGistor y est en cours d’intégration et couvrira l’ensemble des process logistiques de CCL, de la réception à l’expédition en passant par la gestion des stocks. Elle doit y être opérationnelle cet été et pourrait aussi être suivi par l’implémentation des solutions LM Label, LM TMS et LM Order Manager d’A-sis. Jusqu’ici, CCL était équipé d’un ERP maison, sans module dédié à la logistique. AD
Une centaine d’expéditions quotidiennes seront pilotées par le WMS maGistor à Colomiers.
Une vitesse d’impression d’un peu plus de 200 mm/s, une capacité à imprimer des étiquettes d’une épaisseur de 0,28 mm et un potentiel de production journalière de 5 000 étiquettes. Ce sont quelques-unes des caractéristiques de la nouvelle imprimante thermique T4000 que vient de lancer le spécialiste des solutions industrielles d'impression Printronix Auto ID. Dotée d’un écran de contrôle de 3,5’’ et développée sur la base de la plateforme industrielle Printronix System Architecture (PSA), elle est aussi compacte (264 mm x 276 mm x 455 mm) et inclue de série des ports RS232, Ethernet et USB (connexions Wifi et Bluetooth, en option). AD
Jumbo, le numéro deux de la distribution alimentaire aux Pays-Bas avec près de 600 magasins (dont 60% de franchisés), a de grandes ambitions dans l’e-commerce. Après avoir investi massivement il y a quelques années dans un centre de préparation de commandes e-commerce situé à Bois-le-Duc (Den Bosch), l’enseigne de distribution néerlandaise a fait appel à Llamasoft et à son outil de network design pour déterminer quelle était la manière la plus efficace, tant en termes de service client que de coûts, d’accompagner la croissance de l’activité d’ici 2022. A l’origine, les commandes e-commerce étaient préparées dans ce « fulfillment center » puis livrées en magasins (jusqu’à deux livraisons par jour par magasin), avant de partir en livraison à domicile, les clients ayant préalablement choisi sur le site e-commerce le magasin le plus proche (parmi 250 points de vente proposés). Ce choix laissé aux clients entraînait parfois des livraisons de plusieurs magasins dans une même zone et à la même date. La technologie de « jumeau numérique » de Llamasoft a permis de modéliser les effets sur les coûts et les niveaux de service de différentes options : préparation de commandes soit en magasin, soit en fullfilment center, ou avec une combinaison des deux modèles. C’est cette troisième option qui a finalement été retenue, avec en parallèle la mise en place d’un second fulfillment center à Raalte, à l’est d’Amsterdam. Jumbo continue aujourd’hui à utiliser l’outil de modélisation de Llamasoft pour optimiser sa distribution de produits frais et sa gestion des retours. JLR
Le fabricant suédois d’appareils d’électroménager a signé un accord avec le prestataire Geodis où ce dernier se voit confier les opérations de réception, stockage, préparation de commandes, entreposage sous douane, vérification des retours et distribution de ses références sur le marché italien. Le partenariat a été signé via la filiale locale de l’industriel chargée de la gestion de son activité logistique, Electrolux Logistics Italie. « En mutualisant les transports pour une même destination, les livraisons sont principalement effectuées en direct », souligne Geodis. Ce dernier dispose en outre d’un réseau spécialisé dédié aux expéditions de petits colis et donne accès à divers services spécifiques (livraison du dernier kilomètre, livraison express, services de course…). AD