Depuis une semaine, le RGDP (Règlement Général de la Protection des Données) conduit les sociétés à s'interroger sur les données personnelles qu'elles possèdent. Et surtout sur la manière dont elles les ont obtenues. D'où, ces derniers jours, une avalanche de mails qui nous demandent notre consentement pour continuer à utiliser notre adresse électronique. Sauf que cette demande de validation est soit inutile, si le réceptionnaire s'est déjà volontairement inscrit, soit illégale, si l'expéditeur utilise pour obtenir cet accord, une adresse qu'il ne devrait pas avoir. Le grand chantier de nettoyage ne fait donc que commencer. Et s'il risque de mobiliser de nombreux services (juridique, informatique, marketing, relation clients...) au cours des prochains mois, voire des prochaines années, d'autres fonctions pourraient également être impactées. En effet dans l'excellent ouvrage #RGPD et Marketing (voir ci-dessous) les auteurs soulignent que les données personnelles sont partout et notamment dans les objets connectées : « En matière de collecte, on peut considérer que le simple démarrage de l'objet constitue un traitement que ce dernier repose sur le consentement de l'utilisateur de l'objet ». Possible lorsqu'une interface existe, mais bien plus compliqué s'agissant par exemple de puces passives ou de tags RFID pouvant transmettre des données en termes de traçabilité (objet relié à la personne). Au-delà d'une règlementation qui vise à réduire les abus d'un e-marketing sauvage et débridé, le RGPD est peut-être l'occasion de s'interroger sur la frontière à poser entre libertés individuelles et nouvelles technologies. JPG