Les promesses de campagne n'engagent que ceux qui y croient. Après avoir comparé les infrastructures américaines à celles de pays du tiers-monde puis promis plus de 1.000 Md$ durant sa campagne électorale et enfin 200 Md$ en février dernier, le président américain Trump indique que rien ou presque ne sera fait, du moins cette année. Problèmes ? En novembre prochain auront lieu les fameuses élections « midterm » (gouverneurs, députés, sénateurs...), et aucun projet d'une telle envergure ne saurait bénéficier d'un accord consensuel entre droite et gauche en période de campagne. Le projet de taxation du carburant proposé par l'American Trucking Association a bien entendu été rejeté par les républicains au pouvoir alors que les investisseurs privés, tels que Blackstone, ont eux aussi revu à la baisse leurs intentions, incertains quant à un éventuel ROI. Chris Spear, Président de l'ATA, considère ce revirement de situation comme « inacceptable » et crie à qui veut bien l'entendre que le secteur du transport perd 50 Md$ par an pour cause de centres villes congestionnés. Il devra attendre au moins 2019 pour trouver une oreille attentive. PM