De nombreux acteurs du fret fluvial se sont réunis à l'initiative de TLF pour échanger sur l'avenir du secteur au port de Gennevilliers la semaine dernière. Un avenir qu'ils envisagent plus vert, poussés notamment par le règlement européen 2016/1628 sur les engins mobiles non routiers. Celui-ci impose qu'à partir d'une date comprise entre le 1er janvier 2019 et le 1er janvier 2021 selon la catégorie de moteur, les engins, dont les navires fluviaux, soient équipés de moteurs moins polluants, tant au niveau des gaz à effet de serre que des particules fines. En France, malgré la taille réduite du marché français (10.000 moteurs par an), des initiatives vertes ont déjà été lancées. A Lyon, la déchetterie fluviale River'Tri, après un test fin 2016, s'amarre désormais chaque samedi quai Fulchiron, équipée d'un propulseur à hydrogène. 2,3 M€ y ont été investis en deux ans. Sur le Rhin, la barge Eiger Nordwand de Danser, remotorisée, est propulsée au GNL depuis juillet 2015. « Nous avons eu du mal à convaincre les équipages de monter à bord à cause du danger potentiel », concède Guy Erat, Directeur de Danser France. Le groupe néerlandais spécialisé dans le transport de conteneurs réfléchit à équiper d'autres bateaux de taille équivalente au sein de sa flotte. Didier Leandri, Président Délégué Général du Comité des Armateurs de France a souligné plusieurs initiatives, dont Distriseine et Watertruck, avant d'appeler à « être collectivement plus agiles sur l'innovation. Par exemple, l'installation d'une dizaine de bornes électriques a mis 3 ans sur l'axe Seine, dans les Hauts-de-France cela a pris 6 mois avec une autre technologie ». CC
Journée d'échanges organisée par TLF, sur un bateau au port de Gennevilliers ©C.Calais
Journée d'échanges organisée par TLF, sur un bateau au port de Gennevilliers ©C.Calais