Aux Etats-Unis, le slogan de campagne « Make America Great Again » a laissé place au plan d'action « America First ». Durant les premiers jours du nouveau président Trump à la Maison Blanche, cette vision s'est traduite par des menaces, ou mesures fiscales encore un peu floues mais composées d'un mélange de carotte et de bâton, à l'encontre des sociétés qui auraient l'idée de délocaliser des emplois vers le Mexique. Résultat, GM et Ford, les plus directement visés, ont semble-t-il renoncé à construire des usines au Mexique et favorisent désormais une expansion américaine. Plus étonnant, le géant de l'électronique Foxconn, qui a racheté Sharp en 2016, envisage d'investir aux USA quelque 7 Md$ dans une usine de production d'écrans plats pour la marque japonaise, c'est du moins ce que répète le Wall Street Journal depuis quelques semaines. Celle-ci pourrait contribuer à la création de 30 à 50.000 emplois et amener avec elle tout un écosystème de fournisseurs high tech. Pragmatique, Trump a d'autre part, toujours selon le WJS, contacté plusieurs CEO, notamment ceux de Ford, Under Armour, Whirlpool et Dow Chemical, afin d'élaborer ensemble un plan d'action pour redynamiser l'industrie manufacturière aux USA. Reposant une fois encore sur une fiscalité adaptée, cette initiative pourrait les amener à redessiner leur Supply Chain en profondeur. Au vu du retrait des USA des négociations de l'accord TPP, autre promesse électorale mise à exécution dès les premiers jours, le succès de ces initiatives est pour ainsi dire vital.
Le pays vient en effet de tourner le dos à 11 partenaires commerciaux dont il ne fait aucun doute qu'ils chercheront un nouveau leader dans le commerce international. La Chine les attend les bras ouverts. PM
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