En 2016, le trafic du port de Marseille-Fos est resté quasiment au même niveau qu'en 2015, à 81 Mdet (contre 81,7 Mt). C'est plutôt un bon résultat compte tenu des difficultés conjoncturelles du trafic lié à la sidérurgie (-11% à 8,6 Mt), de la baisse de -16% à 680 kt des vracs agroalimentaires avec la mauvaise récolte céréalière en France, et de l'arrêt fin novembre de l'activité de raffinage de pétrole brut de l'usine de la Mède qui va impacter le trafic de vracs liquides. Mais la Direction du Port est mobilisée depuis plusieurs années sur différents axes de diversification de ses trafics maritimes. Avec une croissance de +3% (+4,1% à Fos) pour 1,25 MEVP et 12 M de t, les conteneurs enchaînent leur quatrième année de croissance consécutive. Dans le domaine des conteneurs reefer, Marseille projette d'ailleurs de renforcer son trafic de produits frais dans les années qui viennent grâce à la montée en puissance du Fresh Food Corridor, une expérimentation d'une chaîne modale coordonnée mer-fer entre Israël et les marchés du nord de l'Europe via Marseille-Fos. L'utilisation du train entre Fos et Rotterdam permet de réduire de 5 jours le « lead time » par rapport à un trajet par navire. Six ou sept convois devraient faire l'objet d'expérimentation durant l'année pour valider le modèle économique lié à l'existence de fret retour depuis Rotterdam. En 2016, il est à noter que le pré et post acheminement ferroviaire de conteneurs sur le Port de Marseille-Fos a progressé de +8% à 121.000 EVP, et que de nouvelles offres ont été lancées vers Niort et Chalon-sur-Saône et Rennes (via Lyon). En revanche, le trafic fluvial a chuté de -16%, à 83.000 EVP, une baisse expliquée par les difficultés de circulation sur le Rhône liées aux aléas des crues et aux incertitudes horaires de certaines arrivées de navires dans le cadre des modifications d'alliances maritimes qui ont eu lieu dernièrement. JLR