Newsletter quotidienne n° 3946

Le Mipim vient de distinguer un centre de distribution japonais à 9 étages (voir NL 3945), mais l’innovation en la matière fait son chemin sur Paris, selon l’inventaire des projets en cours dressé dans notre dossier du numéro de mars de Supply Chain Magazine (en distribution sur le SITL qui s’est ouvert ce matin). Initié courant 2021, le projet Connect de Prologis est inédit à plus d’un titre, à commencer par sa localisation intramuros sur la Zac Clichy-Batignolles, en bord du périphérique. Mais aussi par l’ambition de développer près de 10.000 m² sur chacun de ses 5 niveaux, bénéficiant tous d’une desserte poids-lourd (via une rampe à double sens) et d’aires de chargement / déchargement qui portent le total des surfaces à 85.000 m² (parking en sous-sol compris, pour les collaborateurs et la recharge de VUL). Le tout sur un foncier de moins de deux hectares enchâssé entre le récent Palais de Justice, le siège de la Police Judiciaire, le périphérique et les voies ferrées filant vers Saint-Lazare. La desserte est optimale pour les marchandises comme pour les collaborateurs, sans compter l’embranchement fer qui pourra être réactivé face aux enjeux urbains de long terme. « C’est à la fois le 1^er projet à étages de Prologis dans l’Hexagone et notre 1^er vrai développement axé logistique urbaine, avec une ampleur sans pareille, souligne Vincent Sadé, directeur Capital Deployment pour la France. Il s’agit en quelque sorte d’un parc en centre-ville, dont les bâtiments empilés proposent à chaque niveau les fonctionnalités d’un entrepôt classique, avec une vaste cellule modulable, un volet bureaux, une dizaine de portes à quai PL, et une hauteur pertinente pour ce site dédié aux flux ». Mais pas d’ICPE pour un stockage de masse, « qui aurait impliqué une implantation en retrait et réduit le programme à la taille d’une noisette ». Le PC est à l’instruction, et vient de s’ouvrir sa phase PPVE (participation du public par voie électronique) qui laisse augurer une obtention ce printemps, en vue d’un lancement des travaux fin 2024 et d’une livraison fin 2026. Quant à la commercialisation, elle mise plutôt sur un occupant par niveau, pour des usages qui ne devraient pas se borner à la livraison dernier km de colis, vu les marques d’intérêt d’acteurs du luxe, de la pharma, du e-commerce ou du retail alimentaire, ainsi que de 3PL grands clients de Prologis. MR

Notez que Prologis est sur le SITL, stand P011

À l’occasion du réaménagement de ses locaux à Vaise (un quartier de Lyon) et du déplacement des fonctions support vers un nouveau bâtiment à l’été 2023, l’entreprise familiale Cafés Chocolats Voisin a libéré de l’espace disponible pour agrandir son entrepôt. Pour l’accompagner dans la réorganisation de ces capacités logistiques, le maître chocolatier lyonnais a fait appel au cabinet de conseil en SCM Alkemys Consulting, dans le cadre du programme « Industrie du futur » proposé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Destiné aux PME et ETI du secteur industriel, le dispositif leur permet de bénéficier d'une subvention pour une aide au conseil. L’optimisation de l’entrepôt devait intégrer plusieurs contraintes : la réduction des étapes de manutention et des distances parcourues par les produits, la sécurité des équipes, et l’optimisation de la capacité de stockage maximale. Cette mission de plusieurs mois s’est terminée en début de cette année. Alkemys a accompagné Café et Chocolats Voisin dans le choix du scénario le plus adapté à ses besoins et objectifs, et les travaux doivent démarrer courant 2024. JF

Depuis leur prise de contact en septembre dernier, le malouin Grain de Sail Logistics et le rennais Lahaye Global Logistics ont noué un partenariat global autour du transport décarboné. « C’est un accord à deux niveaux, nous proposons le pré et post acheminement par camion roulant au gaz et/ou par voie ferroviaire aux clients qui utilisent les voiliers cargo Grain de Sail I et II et nous pourront aussi faire bénéficier nos propres clients de ce transport maritime décarboné » nous a expliqué Virginie Nerva, la directrice commerciale de Lahaye Global Logistics. C’est ainsi que pour la 1ère transatlantique de Grain de Sail II (voir NL 3900), dont le départ a eu lieu vendredi dernier, le groupe familial rennais a déjà acheminé sur le port de Saint-Malo, par camions roulant au GNL et au GNC, 40 des 296 palettes de marchandises de la cargaison (produits secs, domaine de la santé, des équipements industriels, vins et spiritueux…). Quand le voilier reviendra de New York fin avril, Lahaye prendra en charge pour un client de Grain de Sail Logistics le post-acheminement des ses marchandises vers la région Nord, via son terminal ferroviaire de Rennes et la liaison rail vers Lille, qu’il a ouverte en avril 2023. Et les projets avec Grain de Sail Logistics ne s’arrêtent pas là. « La liaison entre la France et le Royaume Uni est un gros marché pour nous, nous avons plusieurs camions qui traversent la Manche chaque jour » nous a confié Matthieu Lahaye, le directeur général de Lahaye Global Logistics. Avec l’arrivée de Grain de Sail II, Grain de Sail I pourrait ainsi à l’avenir voguer vers les côtes britanniques pour certains clients de Lahaye Global Logistics. Il serait également envisagé que Grain de Sail II soit à terme utilisé pour proposer de courtes rotations vers l’Irlande et le Royaume Uni, entre deux départs transatlantiques. JLR

Du fait de son fort développement à l’international, notamment par croissance externe, ID Logistics s’appuie sur plus d’une quarantaine de WMS différents pour gérer ses quelque 400 entrepôts en Europe, en Amérique du Nord, en Asie et en Afrique. Résultat, d’un site à l’autre, ses opérateurs travaillent avec des terminaux dont les ergonomies et étapes de navigation/validation sont assez différentes. Mais les choses vont changer puisque le prestataire vient d’annoncer qu’il allait uniformiser toutes ses applications Telnet à l’international avec la suite logicielle de connectivité équipements Hub One Connect’in. Editée par l’opérateur de technologies digitales Hub One (stand G153 sur le salon SITL), elle permet notamment de reformater des écrans de terminaux et de reconfigurer les étapes de validation de processus de préparation de commandes par la voix ou en mode pick/put-to-light, quels que soient les terminaux et WMS utilisés, grâce à différents connecteurs (Tellnext, Eva, Speakernext). « En ayant accès aux mêmes écrans, nos opérateurs pourront basculer plus aisément d’un site à un autre ou d’une activité à une autre », souligne Laurent Condamine, DSI du groupe ID Logistics. En outre, leur temps d’apprentissage sera réduit et ils gagneront en productivité, le prestataire ayant simplifié l’interface homme-machine de ses équipements en partenariat avec Hub One. « En ne travaillant qu’avec les écrans nécessaires à notre activité, nous estimons que le gain de temps sur la formation sera de 15% à 20% et que la productivité pourra croître de 10% à 15% » précise Laurent Condamine. Le prestataire a déjà déployé Hub One Connect’in sur une quinzaine de sites en France, ainsi que dans d’autres entrepôts en Allemagne, aux Pays-Bas, en Espagne et en Amérique du Sud. Tous ses sites devraient être équipés courant 2025. « Avec ID Logistics, notre solution Hub One Connect’in n’aura jamais été déployée à une telle échelle à l’international », relève Benoît Duchêne, directeur de la division mobility de Hub One. AD

La start-up nantaise LivingPackets, présente au SITL sur le stand D155, propose deux nouveaux formats de sa solution The Box Pro. L’emballage réutilisable, connecté et sécurisé le plus robuste de sa gamme est aussi disponible désormais en tailles S (235 x 400 x 300 mm, soit 28,2 l) et L (595 x 400 x 300 mm, soit 71,4 l). Le premier nouveau format adresse les secteurs du luxe, de la joaillerie ou encore de l’horlogerie, et le second celui des vins et spiritueux. Outre sa capacité supérieure, celui-ci intègre un module de calage sur mesure. « L'introduction de ces nouvelles tailles nous permet de couvrir plus efficacement les besoins de nos clients pour le transport des petites et plus grandes marchandises, souligne Denis Mourrain, directeur général de LivingPackets France. Et comme pour notre modèle de taille M, elles ont été conçues pour s'intégrer parfaitement aux standards logistiques, facilitant stockage et palettisation ». Les nouveaux formats, comme tous les modèles proposés par la start-up, donnent aussi accès, grâce à des capteurs, à un multitude d’informations comme la température, la pression, les chocs subis ou les itinéraires empruntés. AD

Après avoir finalisé en 2021 l’automatisation de l’entrepôt du siège d’AS Colour à Auckland, en Nouvelle-Zélande, Dematic s’est vu confier celle de son centre de distribution de Melbourne, en Australie. L’enjeu est d’accompagner la croissance d’environ 20% que connait cet acteur du textile fondé en 2005, spécialisé dans des basiques en qualité premium à personnaliser (pour le monde du sport, des concerts, de l’évènementiel, etc.). AS Colour compte certes plus de 25 boutiques dans ses deux bastions du Pacifique et au Royaume-Uni, mais son activité s’étend plus globalement vie le e-commerce et c’est en mode omnicanal qu’a ainsi été abordée l’automatisation du site de Melbourne, qui accueillera un système Dematic Multishuttle 2,5 fois supérieur en taille à celui d’Auckland, avec ses 4 allées et 18 niveaux pour plus de 55.000 bacs au total. Il alimentera cinq stations de picking, sachant que la flexibilité de l’installation vise à traiter aussi bien les petites commandes e-commerce que les plus larges pour le B2B. La capacité de traitement visée est de 1.500 bacs acheminés à l’heure vers les postes de préparation, les commandes se voyant ensuite réinjectées en buffer dans le système à navettes, avant d’en ressortir dans la bonne séquence vers la zone d’emballage et d’expédition. MR

Notez que Dematic est présent sur le SITL, stand L003