Selon nos informations, deux entreprises se sont manifestées à l’occasion de la recherche de repreneurs de la filiale France du cyclo-logisticien suédois Urb-it, placée sous redressement judiciaire le 23 janvier dernier (voir NL 3910). Le groupe parisien de transport et de logistique Redspher - 200 M€ de CA, 450 employés - a déposé une offre de 15.000 € pour reprendre 45 des 81 CDI, dont le dirigeant Stéphane Toutin, les 95 vélos-cargos, les contrats avec Amazon, Fedex, DHL, Zara (pas celui avec UPS), et le bail commercial avec Segro pour l’entrepôt de la Porte d’Aubervilliers, à Paris. Soutenu depuis 2015 par Eurazeo PME, Redspher compte ajouter Urb-it France à sa palette de marques : Flash, Schwerdtfeger, Upela, Easy2Go, Easy4Pro, GeniusAcademy, Easy2Trace, Roberts.eu et Yoctu. Son projet est de rapprocher Urb-it France de sa filiale française Flash Taxicolis, qui propose notamment une activité spécialisée dans la livraison du dernier km de produits lourds et volumineux (canapés, matelas, électroménager, etc.) via sa marque Easy2Go (pour Amazon, Leroy Merlin, Litrimarché ou Système U, notamment). Easy2Go pourrait ainsi répondre aux demandes de ses clients pour des livraisons de petits colis, ce qu’elle ne peut faire actuellement du fait d'une flotte non adaptée. L’autre offre, d’un montant de 10.000 €, provient du logisticien parisien du dernier km Miist group. Ses fondateurs-dirigeants, Morad, Moïse et Hassane Sahbani annoncent la reprise de 53 CDI, des vélos-cargos, des contrats clients et du bail Segro. « Miist Group avait subi près de 2 M€ de pertes du fait de la faillite de son principal client en 2022, mais a réussi à survivre et à produire un excédent brut d'exploitation positif de près de 300.000 € en 2023. Cela nous semble être la meilleure garantie d'une reprise couronnée de succès » indiquent-ils. Un fonds d’investissement apporterait 500.000€ pour financer le BFR et les pertes d’Urb-it France d’avant redressement. VL
La reprise du bail commercial du site d’Urb-it dans le centre de logistique urbaine de Segro (Paris 19ème) fait partie des deux offres de reprise. © V. Lepercq