Après un 1er trimestre dynamique (plus d’1 M de m² placés), suivi d’un fort recul le suivant (moitié moins, soit -42% comparé au T2 2022), l’année 2023 s’est finie sur un 4ème trimestre approchant les 800.000 m² signés, d’où un total annuel en retrait de -24%, avec 3,5 M de m² commercialisés* vs. 4,6 M l’année précédente. Dans son bilan rétrospectif, JLL relève le fort repli de -40% constaté sur les quatre pôles historiques de la dorsale (1 M de m² placés en moins que les 2,4 M de l’an dernier), que cette contre-performance soit à relier à la pénurie d’offre disponible, comme dans le sud-est, ou plus largement à la raréfaction des fonciers pour engager de nouveaux projets. Ces bastions traditionnels de l’immobilier logistique ne totalisent ainsi que 41% de la demande placée nationale, tandis que c’est un marché « de report » qui décroche la palme : celui que JLL baptise « le 4ème anneau parisien », soit les 10 départements limitrophes de l’Ile-de-France. Disposant de disponibilités, ils ont dépassé ensemble les 550.000 m² placés, soit 16% du total hexagonal (devant l’Ile-de-France, 14%, le marché nordiste, 12%, et ceux de Lyon et Marseille, 15% à eux deux). « Les géants de la grande distribution participent toujours activement à la commercialisation d’entrepôts en France, suivis des entreprises du secteur industriel, et plusieurs marchés secondaires profitent d’un regain d’intérêt au détriment de certains marchés historiques comme Paris ou Lyon », synthétise Olivier Durif, directeur Transaction Ilog chez JLL France. En nombre de transactions comme en demande placée, le recul est de -24% sur un an, avec 222 signatures au total (ce qui reste supérieur aux 182 transactions de la moyenne décennale). Même si elles ont moins frappé les esprits que certains dossiers emblématiques des dernières années, pas moins de 16 transactions XXL (>40.000 m²) ont compté pour un quart du volume placé. Un autre quart relève du segment 20-40.000, et près d’un tiers de celui de 10-20.000 m², ces formats s’avérant dans une bonne dynamique. Ce n’est en revanche pas le cas des transactions sur les plus petites surfaces, dont le nombre passe sous la barre de la centaine (98 vs. 128 sur l’année précédente). MR
(*) sur des entrepôts de plus de 5.000 m²