Newsletter quotidienne n° 3902

C’est avec l’objectif de booster l’efficacité et le niveau de fiabilité des opérations de préparation de commandes sur palettes à l’aide d’un chariot qu’ID Logistics a travaillé au développement d’une solution innovante nommée SmartVision. Même si son nom n’est pas cité par le 3PL, son partenaire technologique sur ce projet n’était autre que Stereolabs, créée en 2010 par des ingénieurs SupOptique sur le plateau de Paris-Saclay. Cette société, désormais basée à San Francisco, New York et Paris, est reconnue comme l’un des spécialistes mondiaux dans le domaine des caméras 3D (la gamme ZED) et des systèmes basés sur l’IA pour analyser les images, avec de très nombreuses applications (elle a notamment collaboré avec James Cameron pour la réalisation du film Avatar 2). Entièrement conçue pour s’adapter aux contraintes et aux exigences des activités d’ID Logistics, SmartVision se base sur les images 3D filmées en continu par des caméras ZED embarquées sur les chariots de préparation de commandes pour valider automatiquement, grâce à des algorithmes d’IA, la conformité des actions des opérateurs (prélèvement et dépose des colis) par rapport aux missions qui leur sont confiées par le WMS. La solution est déjà en place sur un site de distribution alimentaire au nord de Paris (non précisé, mais il semble qu’il s’agit de l’entrepôt d’Aulnay-sous-Bois, pour Carrefour). Et les résultats sont très spectaculaires sur la réduction du taux d’erreur, à hauteur de 80%. Selon ID Logistics, le système permet aussi aux managers d’équipes de suivre en temps réel, à partir de leur écran, l'avancement de la préparation de chaque commande, avec des indicateurs clés tels que le taux de qualité, le volume restant à préparer, ou la conformité de la palettisation. Outre les bénéfices en matière d’optimisation opérationnelle, les images collectées par SmartVision peuvent être utilisées en cas de litige avec le client, pour prouver que le picking a été réalisé conformément aux attentes (video tracking). ID Logistics a déjà prévu de prochains déploiements de SmartVision dans les mois à venir sur des sites retail en France comme à l’international. JLR

Après un 1^er trimestre dynamique (plus d’1 M de m² placés), suivi d’un fort recul le suivant (moitié moins, soit -42% comparé au T2 2022), l’année 2023 s’est finie sur un 4^ème trimestre approchant les 800.000 m² signés, d’où un total annuel en retrait de -24%, avec 3,5 M de m² commercialisés* vs. 4,6 M l’année précédente. Dans son bilan rétrospectif, JLL relève le fort repli de -40% constaté sur les quatre pôles historiques de la dorsale (1 M de m² placés en moins que les 2,4 M de l’an dernier), que cette contre-performance soit à relier à la pénurie d’offre disponible, comme dans le sud-est, ou plus largement à la raréfaction des fonciers pour engager de nouveaux projets. Ces bastions traditionnels de l’immobilier logistique ne totalisent ainsi que 41% de la demande placée nationale, tandis que c’est un marché « de report » qui décroche la palme : celui que JLL baptise « le 4^ème anneau parisien », soit les 10 départements limitrophes de l’Ile-de-France. Disposant de disponibilités, ils ont dépassé ensemble les 550.000 m² placés, soit 16% du total hexagonal (devant l’Ile-de-France, 14%, le marché nordiste, 12%, et ceux de Lyon et Marseille, 15% à eux deux). « Les géants de la grande distribution participent toujours activement à la commercialisation d’entrepôts en France, suivis des entreprises du secteur industriel, et plusieurs marchés secondaires profitent d’un regain d’intérêt au détriment de certains marchés historiques comme Paris ou Lyon », synthétise Olivier Durif, directeur Transaction Ilog chez JLL France. En nombre de transactions comme en demande placée, le recul est de -24% sur un an, avec 222 signatures au total (ce qui reste supérieur aux 182 transactions de la moyenne décennale). Même si elles ont moins frappé les esprits que certains dossiers emblématiques des dernières années, pas moins de 16 transactions XXL (>40.000 m²) ont compté pour un quart du volume placé. Un autre quart relève du segment 20-40.000, et près d’un tiers de celui de 10-20.000 m², ces formats s’avérant dans une bonne dynamique. Ce n’est en revanche pas le cas des transactions sur les plus petites surfaces, dont le nombre passe sous la barre de la centaine (98 vs. 128 sur l’année précédente). MR

(*) sur des entrepôts de plus de 5.000 m²

Présent dans les Hauts-de-France depuis plus de 110 ans, le Groupe Bils Deroo y renforce encore ses positions en reprenant les Transports Fosseux. Fondée à Courchelettes, dans le département du Nord, cette entreprise emploie une vingtaine de collaborateurs et dispose d’une flotte de 15 camions. Spécialisée dans le groupage entre les Hauts-de-France et l’Ile-de-France, elle a réalisé un CA de 2,5 M€ en 2022. « Cette acquisition s’inscrit dans volonté de renforcer notre offre de services transport, en particulier dans les domaines du groupage et du lot partiel » souligne le Groupe Bils Deroo. Les Transports Fosseux peuvent proposer également large panel d’offres en matière de transport et de logistique (transport de caisses-mobiles et de conteneurs maritimes, stockage, préparation de commandes, prestations e-commerce, etc.). La nouvelle filiale du Groupe Bils Deroo conserve son nom, mais son siège est désormais situé dans la zone industrielle Douai/Dorignies, un parc d’activité à proximité immédiate des autoroutes A1 et A21. AD

Allianz vient d’en apporter la preuve, avec la publication de son 13^ème Baromètre annuel des risques, que les perturbations de la supply chain sont toujours autant un sujet de préoccupation pour les entreprises. Réalisée dans une centaine de pays auprès d’un peu plus de 3.000 experts en gestion des risques (directeurs généraux, gestionnaires de risques, courtiers, assureurs, consultants), cette étude place à nouveau les « interruptions d’activités » (dont les perturbations de la supply chain) parmi les trois principaux risques identifiés par les entreprises en 2024, plus précisément en deuxième position. La première place est occupée par les risques cyber, comme en 2023. « Les interruptions d’activités sont étroitement liées aux risques occupant les premières places du classement, tels que les incidents cyber, les catastrophes naturelles et les incendies, explique les auteurs de l’étude. Elles restent donc une cause de préoccupation majeure dans un monde qui évolue rapidement ». Les préoccupations liées aux catastrophes naturelles, incendies/explosions et risques politiques ont enregistré les plus fortes progressions dans le dernier baromètre d’Allianz, gagnant chacune de deux à trois places (voir tableau). Et ces progressions se confirment sur le seul périmètre France : si les incidents cyber et les interruptions d’activités arrivent toujours en tête du classement, les risques liés aux incendies/explosions passent de la 7^ème à la 3^ème place et ceux centrés sur le changement climatique de la 6^ème à la 4^ème. En étant cités à 21 %, les risques politiques font quant à eux leur entrée directement à la 6^ème place dans le Top 10. Côté secteur transport et logistique à l’international, ce sont les risques liés aux évolutions législatives et réglementaires qui arrivent en tête, devant les vols/fraudes, les interruptions d’activités, les incidents cyber et les catastrophes naturelles. AD

Suite au départ à la retraite de Hasan Dandashly, Kion Group AG a nommé Michael Larsson comme président de Dematic, sa filiale spécialiste des solutions d’automatisation dont le siège est à Atlanta, aux Etats-Unis. En intégrant le conseil d’administration de Kion Group AG, celui qui était jusqu’alors directeur général et vice-président exécutif de Dematic sur la région Amériques sera aussi responsable de la branche chariots industriels Kion ITS pour les Amériques, tout en conservant la responsabilité de la région Amériques de Dematic. Depuis qu’il a rejoint Dematic début 2021, Michael Larsson a contribué à la croissance de l’entreprise aux États-Unis, au Canada, au Mexique et en Amérique du Sud. Auparavant, il travaillé pendant plus de 30 ans pour le groupe ABB, le spécialiste helvético-suédois des robots industriels, notamment en tant que directeur financier sur quatre continents, vice-président et directeur général de sa business line automobile, ainsi que vice-président et responsable systèmes robotiques pour ce même secteur d’activité. Michael Larsson est titulaire d’une licence en administration des affaires de l'école d'économie de l'université de Stockholm. AD

Lors de la présentation de sa dernière feuille de route (voir NL 3621), Still avait indiqué qu’il comptait produire ses propres piles à combustible pour favoriser le développement de la technologie hydrogène dans le secteur des engins de manutention. C’est désormais chose faite : le fournisseur allemand de chariots et systèmes intralogistiques a ouvert dans son usine de Hambourg une unité de production dédiée à la fabrication de piles à combustible de 24 Volts pour appareils de magasinage. Toute la production y est internalisée. Les composants sont fabriqués dans le centre mécatronique de l’usine avant d’être assemblés sur la chaîne de production. Still affirme qu’elle est la seule entreprise d’intralogistique à proposer aujourd’hui des appareils de magasinage équipés de série d’une pile à combustible. L’entreprise a par ailleurs scellé des partenariats avec des sociétés spécialisées dans l’installation de stations de ravitaillement hydrogène, notamment l’entreprise Hycargo. Prochaine étape : la mise en production d’une pile à combustible de 48 Volts. A noter que si sa pile à combustible a été développée en interne, elle a été financée grâce à une dotation de près de 2 M€ accordée dans le cadre du programme national allemand en faveur du développement de la technologie hydrogène (NOW GmbH). AD