Newsletter quotidienne n° 3847

Ces 2 dernières années, le groupe Citwell aura connu une croissance exceptionnelle de son chiffre d’affaires de + 42% par an en moyenne (le CA 2023 projeté dépasse les 20 M€), stimulée notamment par le développement de nouvelles activités et implantations, avec dernière l’ouverture d’un bureau à Boston notamment. Depuis 2019, son effectif est passé de 36 à quelque 120 collaborateurs (130 prévus pour la fin de l’année). Pour accompagner sa transformation et soutenir son plan de développement ambitieux, le cabinet de conseil spécialisé en supply chain et performance des opérations a renforcé cette année son comité de direction, jusqu’alors constitué de trois associés fondateurs Laurent Penard, Antoine Bernard et Guillaume Allemand et de trois autres associés du cabinet, Jean-Pascal Chichmanian, Anaïs Leblanc, et Nicolas Henry. Le nouveau Codir compte désormais non plus 6 mais 12 directeurs, avec l’arrivée de Nathalie Lacroix, directrice Marketing et Communication depuis juin 2023, Maria Fiette, directrice commerciale, Saad Kadioui, directeur de l’activité Transformation par les Systèmes d’Information, Raphael Portillo, directeur du bureau de Lille, Patrick Sayegh, directeur Talents et Philippe Fostan, directeur de l’activité Santé. JLR

Ceva Logistics a choisi de s’appuyer sur la société Citéliv pour assurer ses livraisons dernier kilomètre de manière éco-responsable à Rouen et dans plus d’une douzaine de communes de l’agglomération. Depuis fin septembre, elles sont effectuées en vélos cargos ou en véhicules utilitaires électriques par son partenaire spécialiste des livraisons urbaines 100 % zéro émissions de CO₂. Les vélos cargos opèrent dans Rouen intra-muros et sa petite couronne pour les livraisons ne dépassant pas les 200 kg, les véhicules utilitaires intervenant au-delà de cette charge, ainsi que sur les communes les plus éloignées. A raison d’une moyenne de 25 livraisons par jour auprès de ses clients B-to-B, Ceva Logistics estime que ce seront 27 tonnes d’émission de CO₂ qui ne seront plus rejetées chaque année dans l’atmosphère. A noter que le prestataire a déjà scellé des partenariats avec d’autres entreprises spécialistes des livraisons dernier kilomètre éco-responsables à Paris, Lyon, Montpellier, Nice, Marseille, Bordeaux, Nantes, Grenoble, Angers, et Cholet. « Le développement de partenariats avec des acteurs nationaux ou locaux spécialistes de la logistique du dernier kilomètre et opérant avec des moyens de transport à faible niveau d’émissions de CO₂ illustre notre volonté de proposer à nos clients des solutions de transport plus durables, à l’instar de nos démarches de réduction d’émissions pour toutes nos opérations de fret routier », note Frédéric Itri, directeur Ground & Rail France de Ceva Logistics. AD

Avec 875 800 m² placés au fil du 3^ème trimestre sur les entrepôts de plus de 5 000 m², le marché locatif en immobilier logistique continue de marquer le pas, relève JLL dans son bilan semestriel. La baisse est de -23% en volume par rapport au T3 2022 (et même de -6% par rapport à la moyenne décennale), et le repli est du même ordre (-24%) sur les 9 premiers mois de l’année, avec 2,545 M de m² de demande placée cumulée contre 3,352 M sur la même période en 2022. La tendance est similaire en nombre de transactions, avec 161 signatures depuis le début de l’année (-22%). Mais la dynamique diffère selon les segments : le XXL affiche encore 10 opérations de plus de 40 000 m² (22% du volume placé), et celui des 10-20 000 m² s’avère encore dynamique (36% du volume et 38% des signatures), avec 62 transactions. Et si le segment intermédiaire se maintient, avec 38 transactions de 20 à 40 000 m², c’est celui des transactions inférieures à 10 000 m² qui a nettement fléchi (64 transactions au lieu de 92). « Certains points restent cependant encourageants, positive Olivier Durif, directeur Transactions France au sein du pôle SC & Logistics Solutions de JLL. Plusieurs marchés secondaires profitent d’un regain d’intérêt au détriment de certains marchés historiques comme Paris ou Lyon, et sur 12 mois glissants, la demande placée conserve un niveau élevé, avec 3 684 500 m² commercialisés ». Même si les marchés lillois et parisiens concentrent respectivement 15 et 13% de la demande placée nationale, la dorsale affiche globalement une part de marché singulièrement faible (40% du volume national et 43% des signatures), « en lien avec des niveaux d’offre faibles » note JLL, qui relève que les chargeurs ont compté pour 51% des surfaces commercialisées à l’échelle de l’Hexagone. MR

Les carburants d’aviation durables, ou SAF (Sustainable Aviation Fuel), sont à l’heure actuelle le principal moyen de parvenir à décarboner en grande partie la filière aérienne. Le règlement ReFuelEU Aviation de l’UE s’est d’ailleurs fixé l’objectif ambitieux d’un taux d’utilisation de 70 % du SAF en 2050, dont 35 % sous forme de carburants renouvelables d’origine non biologique (e-SAF). Sauf que tout reste à faire côté production, à partir d’électricité décarbonée, d’hydrogène, de biomasse ou de CO₂ récupéré. Présidée par l’ancien ministre de l’Environnement Brice Lalonde, l’organisation Equilibre des Energies (EdEn) s’est penchée sur la question dans une récente étude réalisée avec l’aide de l’Onera où elle évalue les ressources en biomasse et en électricité décarbonée requises au niveau européen pour fabriquer les quantités de SAF nécessaires. Sa conclusion : la décarbonation de l’aviation est possible mais ce sera difficile, car il faut être capable de rapidement mettre sur pied tout un écosystème industriel compétitif en Europe. Du fait de la disponibilité limitée des ressources en biomasse, leur utilisation pour l’aviation devrait être prioritaire par rapport à d’autres modes de transport, comme le routier, qui peut recourir à l’électricité ou l’hydrogène. Par ailleurs, EdEN appelle les pouvoir publics à engager une réflexion stratégique sur le développement d’un écosystème des SAF en France, qui nécessitera, quel que soit le scénario choisi, d’importants besoins supplémentaires en électricité. JLR

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La société Terminal Ouest Provence annoncé la pose du dernier rail de son futur terminal combiné rail/route de Clésud, dans les Bouches-du-Rhône. Situé sur les communes de Grans et de Miramas, il sera livré au printemps prochain et sera exploité par BTM, opérateur de terminaux multimodaux filiale du groupe Open Modal. Celui-ci s’est lancé dans le projet en 2018 en créant la société Terminal Ouest Provence en partenariat avec l’entreprise Charmade, entité présidée par Charles Masse, ancien directeur de la plateforme trimodale Delta 3 de Dourges. Doté d’une cour de manutention capable de traiter simultanément quatre trains de 850 m, le terminal aura dès son ouverture une capacité de traitement de 44 000 UTI (Unité de Transport Intermodal) par an, les 68 000 étant visées à horizon 2034. Trois voies seront manutentionnées à l’aide de deux portiques et une voie à l’aide de deux engins de type Reach Stacker. Au début des travaux, Open Modal avait indiqué qu’un service serait mis en place en provenance de Paris, Lille et Nancy, puis serait complété par une liaison vers Anvers et des correspondances vers les Pays-Bas, l’Allemagne et la Pologne via le hub francilien de BTM (voir NL 3616). « Depuis notre création, notre engagement est de fournir des solutions de transport longue distance durables et de maîtriser la qualité de service de l'ensemble de la chaîne du transport combiné rail-route grâce à une stratégie unique d’intégration », souligne Jean-Claude Brunier, fondateur et Pdg du groupe Open Modal. Le projet, qui représente un investissement de 38 M€, a bénéficié de plusieurs subventions de l’Europe, de l’État, de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la Métropole d’Aix-Marseille-Provence. AD

Le nouveau hub d’Ontario de Bolloré Logistics porte un nom semblant renvoyer aux Grands Lacs, mais c’est à l’est de Los Angeles qu’il a ouvert il y peu. La ville d’Ontario en question a l’avantage de compter un aéroport international et bénéficie de deux des grands ports de la côte Ouest –et du top 10 mondial– dans un rayon de 80 km (Los Angeles et Long Beach). Avec ce centre de distribution de 10 000 m², Bolloré Logistics cible les acteurs du luxe et de la beauté pour leurs activités BtoB comme BtoC, afin d’accélérer les délais de mise sur le marché de leurs produits et leur développement e-commerce, « tout en réduisant l’empreinte carbone », note le 3PL. Ses prestations à valeur ajoutée s’étendent jusqu’aux livraisons haut de gamme et du dernier km. Une partie du site est d’ailleurs déjà visiblement consacrées aux opérations de plusieurs marques ou « maisons » des groupes LVMH ou L’Oréal. « Les produits du luxe et le e-commerce constituent des verticaux clés pour la stratégie du groupe, ces marchés en pleine expansion présentant de nouvelles opportunités pour la zone Amériques », relève Wayne Brohier, le directeur de ce hub d’Ontario, en soulignant l’accent désormais mis sur la côte ouest. Implanté outre-Atlantique depuis des décennies, Bolloré Logistics y dispose de capacités dans 17 villes, sur des emplacements stratégiques lui permettant de proposer un large éventail de solutions supply chain et de logistique contractuelle au service des flux internationaux de ses clients. Ses centres de distribution contribuent notamment à regrouper des flux d’importation et proposent des services pointus répondant aux enjeux de secteurs tels que l’aérospatial, la santé, la mode, la beauté ou le luxe. MR