Suite à l’éboulement de roches survenu dimanche soir à Saint-André, dans la vallée de Maurienne (73), les élus de la Communauté de communes de la vallée de Chamonix, composée des villes de Chamonix-Mont-Blanc, Servoz, Les Houches et Vallorcine, ont lancé un appel pour accélérer le report modal vers le rail via le projet de liaison ferroviaire entre Lyon et Turin. En empêchant l’accès au tunnel du Fréjus par l’A43, l’éboulement a entraîné un report massif de la circulation des poids lourds vers le tunnel du Mont-Blanc. Plus de 3 000 camions y sont dernièrement passés chaque jour, contre 1 500 habituellement. De plus, ce tunnel doit normalement fermer le 4 septembre pour travaux de rénovation. « Cette situation met en exergue la fragilité des réseaux de transport routier avec l’Italie pourtant deuxième partenaire économique de la France, et leur vulnérabilité aux risques naturels dans les Alpes, expliquent les édiles dans leur communiqué. Dans ce contexte, et alors que le tunnel du Mont Cenis est limité à 3 millions de tonnes de marchandises transportées par an à cause de son obsolescence, il est plus que jamais urgent d’accélérer le report modal du fret de la route vers le rail au travers du projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin ». Initié dans les années 1990, celui-ci n’a encore fait l’objet du creusement que de 32,5 km de galeries sur un total de 162, et le seul tunnel transfrontalier, long de 57,5 km et actuellement en cours de creusement, doit être livré en 2032. Des arbitrages doivent par ailleurs encore être effectués, notamment au niveau des voies d’accès côté français. Pour les élus chamoniards, le projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin permettra de reporter plus d’un million de camions sur le rail entre la France et l’Italie, faisant passer la part de marchandises transportées par voie ferroviaire entre les deux pays de 8 % à 40 %. AD