Newsletter quotidienne n° 3781

Basé à Saint-Priest près de Lyon, KSGB Europe est le siège social mondial de la célèbre marque de chaussures Palladium et le siège européen de la marque californienne K-Swiss. L’entreprise, qui confiait jusqu’alors sa logistique à un autre 3PL situé dans la région lyonnaise (Log’S, selon nos informations), a signé cette année un contrat de 6 ans avec ID Logistics. Ce dernier opère désormais pour le compte de son nouveau client des prestations de réception, préparation de commandes et d’expédition sur son site de Moreuil dans la Somme (avec un WMS Infolog). Cet entrepôt de 50 000 m², anciennement CEPL, était notamment utilisé jusqu’à fin 2022 pour la logistique de Go Sport, avant que ce dernier ne fasse le choix de Dispeo (voir NL 3663). Une zone de 12 000 m² est désormais dédiée aux activités BtoB et BtoC de KSGB dans toute l’Europe, ce qui représente l’expédition de plus de 1 million de paires de chaussures par an. Le fait que les équipes du 3PL présentes sur place ont déjà travaillé dans la logistique du prêt-à-porter et du sportswear a été un des éléments pris en compte dans le choix de KSGB Europe. En dehors des opérations régulières de réassort, la logistique de KSGB Europe, qui doit notamment servir des clients grands comptes tels qu’Amazon, Zalando, ou Foot Locker, connaît deux pics d’activité au printemps et à l’automne lors desquels l’effectif dédié sur Moreuil monte jusqu’à 100 personnes. Pour accélérer les opérations de déchargement et de réception des conteneurs et lutter contre la pénibilité, ID Logistics a déployé un convoyeur automatique télescopique. A noter qu’une autre partie de l’entrepôt ID Logistics de Moreuil est consacrée à un centre de consolidation Carrefour. JLR

En plus de renouveler ses partenariats avec Kellogg sur le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Allemagne et la Pologne, GXO Logistics a décroché un nouveau contrat avec son client sur la Belgique. Dans le plat pays, le 3PL opérera pour le compte du groupe agroalimentaire spécialiste des céréales depuis un nouvel entrepôt semi-automatisé d’environ 65 000 m² situé à Malines, entre Anvers et Bruxelles. Réalisée par le promoteur MG Real Estate, cette installation louée par Kellogg sera opérationnelle sur une première tranche courant juin et intégralement livrée au deuxième trimestre 2024. Ce nouveau site sera destiné à alimenter le Benelux et le nord de la France : GXO Logistics y effectuera notamment des opérations de co-packing et assurera un service d’approvisionnement par navettes depuis l’usine de son client implantée à proximité. Fort de cette nouvelle installation, GXO Logistics opèrera ainsi sur huit sites en Europe pour Kellogg, avec 3 entrepôts au Royaume-Uni, 2 en Espagne, 1 en Allemagne et 1 en Pologne. Autant d’installations qui ont fait l’objet d’évolutions technologiques depuis le début du partenariat entre GXO et Kellogg (en 2008 au Royaume-Uni). Un système de stockage par navettes a par exemple été récemment déployé dans l’entrepôt polonais de Kutno (30 000 m²). « Nous continuerons à réaliser des investissements stratégiques dans l'automatisation et à mettre à profit notre expérience et notre expertise de pointe pour aider notre client à optimiser ses activités de production, entreposage, livraison et co-packing », souligne Richard Cawston, président de GXO Europe. Dans le cadre du nouvel accord, le 3PL a déjà déployé le WMS Reflex Web sur les entrepôts espagnols et anglais de Kellogg, la solution de l’éditeur Hardis Group devant aussi être mise en œuvre outre-Quiévrain. Et actuellement, GXO Logistics travaille au développement d’indicateurs de suivi de performances opérationnelles pour son client. « Nous continuerons à apporter de la valeur ajoutée aux opérations logistiques de Kellogg », conclut Richard Cawston. AD

Les trois grandes organisations professionnelles représentatives du secteur des Transports Routiers de Marchandises, FNTR, Union TLF et OTRE, ont rendu publiques hier leurs analyses et positions suite aux travaux de la « Task-Force » réunissant transporteurs, constructeurs de véhicules, énergéticiens et représentants de l’Etat pour contribuer à la constitution de la feuille de route décarbonation des véhicules lourds prévue par l’article 301 de la Loi Climat et Résilience. Pour elles, le seul verdissement des motorisations et des carburants (GNV/BioGNV, électrique, hydrogène, carburants liquides bas carbone) « ne permettra pas à lui seul d’atteindre l’objectif de neutralité carbone pour le secteur en 2050 ». Le levier du verdissement du fret ne doit surtout pas être négligé : évolution de la demande, report modal vers le ferroviaire et le fluvial, amélioration de l’efficacité énergétique des véhicules, optimisation des chargements et des distances parcourues. Par ailleurs, compte-tenu de l’estimation des surcoûts d’investissements pour l’acquisition des véhicules et le développement du réseau d’avitaillement, toutes énergies confondues (52,6 Md€ au total), les trois organisations insistent sur le fait « que le financement de la transition énergétique ne pourra pas être supporté par les seuls transporteurs dont la capacité d’investissement est fortement limitée ». L’Etat (via des aides à l’acquisition et à la location de véhicules et par un plan massif et pérenne d’investissement dans les infrastructures de recharge), les constructeurs, les établissements bancaires, les producteurs et distributeurs d’énergie, les donneurs d’ordre et les consommateurs devront tous y contribuer. Troisième message fort : cette transition énergétique du TRM doit s’appuyer sur une planification réaliste à court, moyen et long terme. Elle doit inclure simultanément un plan de développement d’une offre alternative de véhicules répondant à tous les usages, un plan de développement des réseaux d’avitaillement, un plan d’accompagnement financier, mais également un plan de développement du foncier logistique pour favoriser le report modal, l’augmentation du taux de remplissage des camions, la concentration des bâtiments et donc la diminution des kilomètres parcourus des véhicules roulants. JLR

Conformément à sa vision de Supply Chain unifiée à partir d’une plateforme cloud unique, l’éditeur américain Manhattan Associates lance sa nouvelle version de Manhattan Active Yard Management. Parmi les nouveautés annoncées, cette solution de gestion de cour s’appuie sur des jumeaux numériques pour permettre aux utilisateurs d’identifier rapidement les risques et les opportunités sur chaque porte de quai et chaque position de la cour à partir d’informations en temps réel et de mises à jour dynamiques sur les emplacements, l’état et le contenu des remorques, les entrées et sorties de l’entrepôt, et les mouvements au sein de la cour. « Le fait d’enrichir les processus décisionnel des opérations de la cour avec des informations provenant à la fois de l'entrepôt et du transport permet d'optimiser l'exécution au sein de la cour, d'améliorer l'efficacité des entrepôts et de rendre les réseaux de transport plus rapides et plus intelligents » a déclaré Blake Coram, directeur Product Management chez Manhattan Associates. JLR

Le directeur Supply Chain de Ferrero France, Grégory Debuchy, a été élu président du Club Déméter Logistique Responsable. Impliqué depuis son origine dans la plateforme d’expérimentation/collaboration des acteurs de la chaîne logistique et membre de son conseil d’administration depuis trois ans, il succède à Thierry Allègre, qui présidait le club depuis 2017, en parallèle de ses fonctions de Directeur Support Opérations chez Martin Brower France. Dans le cadre de son mandat, Grégory Debuchy a à cœur de fédérer les membres et travaux de l’association autour de plusieurs grandes thématiques (logistique urbaine, report modal, inclusion, santé-sécurité, transition énergétique). « Le Club Déméter est un espace d’expérimentations et notre dynamique associative repose sur l’engagement, le pragmatisme et la convivialité, rappelle Grégory Debuchy. Les contributions de tous ses participants ont toujours permis des approches concertées et des solutions concrètes qui renforcent les stratégies de logistique responsable, et plus largement de RSE. » AD

D’ici début 2025, le Groupe Raja va plus que doubler la surface de son centre de distribution de Castelletto Cervo, à quasi 80 km à l’ouest de Milan, pour le porter de 20 à 45 000 m². Le site héberge le siège et la logistique de Mondoffice, le leader italien de la vente de fournitures et d’équipements de bureau, racheté à l’automne 2019 avec la reprise par le groupe d’ activités de Staples en Europe (voir NL 2980). L’objectif est d’accueillir aussi sur place la logistique de Raja Italie, axée comme sa maison-mère la distribution de fournitures et d’équipements d’emballage. Pour lancer et développer cette filiale transalpine, Raja s’était implanté en 2006 sur un entrepôt du parc P3 de Castle San Giovanni, situé à une distance équivalente de Milan, mais côté Émilie-Romagne. Ce dernier devrait être exploité jusqu’en 2025, avant le transfert des opérations vers l’extension dont la construction vient d’être lancée. Destinée à accompagner la croissance à deux chiffres de ces deux activités du Groupe Raja (dont le CA cumulé approche les 180 M€), ainsi qu’à améliorer le service à leurs clients, la nouvelle configuration du centre de distribution piémontais permettra de stocker quelque 50 000 références répondant à tous les besoins de fournitures et d’équipements. Et ces capacités permettront à Mondoffice et Raja Italie d’enrichir leur offre et d’en améliorer la disponibilité. Le picking sera en outre semi-automatisé en mode goods-to-person afin d’accélérer le traitement des 4 5000 commandes prévues par jour, pour des livraisons en 24-28 h. « En mutualisant nos moyens, nos deux entreprises seront encore plus performantes », se félicitent Lorenza Zanardi et Irma Garbella, les directrices générales de Raja Italie et Mondoffice. MR