Newsletter quotidienne n° 3748

L’éditeur Generix Group lance aujourd’hui une nouvelle solution Saas dénommée Resource Management System, spécialement conçue pour la planification et l’optimisation des ressources en entrepôt. A la différence d’un module de Labor Management, que Generix Group propose d’ailleurs depuis longtemps, la solution RMS intègre également des fonctionnalités de planification des ressources et d’analyses de la performance (P&A). Elle est conçue comme un outil d’aide à la décision pour les gestionnaires d'entrepôts qui souhaitent anticiper le besoin en ressources en tenant compte à la fois de la capacité et de la productivité de leur personnel et des ressources matérielles (automates, trieurs, transstockeurs, chaînes mécanisées, chariots, quais, racks, meubles de ventilation de commandes), mais aussi des volumes de travail prévus chaque jour à partir des données issues du WMS (Generix WMS, Solochain pou d’autres, via API). Autrement dit, RMS réalise trois tâches distinctes : 1/ l’analyse fine de la capacité de production et des performances des opérateurs, 2/ la capacité à se projeter et à prédire finement les temps de travail nécessaire en fonction des tâches spécifiques à réaliser dans l’entrepôt et du profil des collaborateurs, 3/ le dispatch des ressources en fonction des compétences et de la productivité sur chacune des tâches à réaliser sur un horizon variable (les trois prochaines heures ou dans 6 mois). « Avec un RMS, un manager logistique va pouvoir lutter efficacement contre des fléaux de l’entrepôt que sont les accidents du travail et la pénibilité. Cet outil va aussi apporter de la flexibilité aux sites logistiques en accompagnant la montée en compétences des opérateurs, dans leur polyvalence, et les accompagner pour apprendre de nouvelles tâches » explique Isabelle Badoc, responsable marketing de la gamme Supply Chain Execution chez Generix Group. S’ajoute à cela une couche d’automatisation dans la prise de décision, grâce à des algorithmes d’IA. Ce produit cible plutôt les entrepôts de plus d’une centaine d’opérateurs. Les premiers pilotes vont démarrer chez des clients au début de cet été, mais Generix Group anticipe déjà un certain nombre de gains, comme la réduction de 25% des coûts du travail, ou des augmentations de 20% de la fidélisation des équipes et de 30% de l’utilisation des ressources. JLR

Dimotrans Group annonce une recrue d’envergure avec l’arrivée de Laurent Parat, qui prend sa direction générale suite au départ à la retraite de Jean-Luc Declas. C’est en début d’année qu’une page de plus de 26 ans chez Geodis s’est tournée pour Laurent Parat, d’abord dans un rôle de conseil pour la Financière Dimotrans, et aujourd’hui en prenant les rênes opérationnelles de cet acteur établi du paysage hexagonal du transport de marchandises et de la logistique, en lien étroit avec son président Salvatore Alaimo, et en entrant au capital, aux côtés de l’équipe de direction. S’il regagne sa région lyonnaise d’origine, son choix est largement motivé par le « challenge entrepreneurial qui conjugue croissance organique et croissance externe » pour donner corps aux fortes ambitions de développement de Dimotrans, souligne le nouveau DG, en saluant l’engagement des équipes et la culture d’entreprise au sein de cette ETI fondée en 1980, toujours indépendante. Avec sa palette diversifiée de métiers, elle compte près de 2 700 collaborateurs répartis entre ses 80 agences et 380 000 m² d’entrepôts en France, et son réseau d’une quinzaine de bureaux et filiales dans le monde (beaucoup en Asie, deux aux USA, ainsi qu’en Allemagne, Grèce, Turquie ou au Maroc). Son CA de 744 M€ sur l’exercice 2021 a dû bien évoluer suite à plusieurs acquisitions, dont celle du groupe Duhamel il y a peu (voir NL 3688). Une 2^ème phase du plan stratégique engagé par Jean-Luc Declas s’annonce sous la gouverne de Laurent Parat, dont les détails sont attendus d’ici l’été. Pour accélérer son développement, le groupe compte sur trois piliers : l’overseas, (commission de transport aérien, maritime et douane), l’overland (transport terrestre national et international) et la logistique. L’expertise du nouveau DG et son expérience de gestion au sein d’un acteur de classe mondiale tel que Geodis sera précieuse : à 54 ans, Laurent Parat y a effectué tout son parcours, gravissant les échelons depuis ses débuts au commercial à Lyon et en jouant un rôle clé dans la structuration de son offre, jusqu’à prendre la direction en 2013 de sa branche d’activité Logistique contractuelle en tant que VP exécutif, puis avec la casquette de président Europe de l’Ouest, Moyen-Orient et Afrique de 2018 à tout récemment. MR

Dans le cadre de sa stratégie d’internationalisation, Alstef Group a fait l’acquisition de l’entreprise américaine Solution Net Systems (SNS). Créée en 1971 et détenue jusqu’ici par la société de capital investissement Architect Equity, SNS conçoit et intègre tout un panel de systèmes de tris colis et de solutions automatisées pour sites logistiques à destination d’acteurs du e-commerce, de l’agro-alimentaire, du retail, de l’industrie pharmaceutique ou encore du transport et de la logistique. Basée à Quakertown, en Pennsylvania, l’entreprise propose une approche globale et sur-mesure à ses clients et prospects, allant de la conception à l’assistance technique, en passant par l’ingénierie, la mise en service et la gestion de projet. Elle compte 45 collaborateurs et a réalisé l'an dernier un CA de 30 M$. « Cette acquisition étend notre présence mondiale et harmonise notre gamme existante de produits et services au sein de notre activité dédiée à l’automatisation du tri colis », souligne Nicolas Breton, directeur général d’Alstef Group. Avec cette opération, Alstef Group prend indirectement pied aux Etats-Unis. Le groupe compte aujourd’hui des filiales dans 14 pays (Canada, Nouvelle-Zélande, Australie, Mexique, Brésil, Pérou, Chili, Inde, Afrique du Sud, Turquie, Roumanie, Croatie, Russie et Bulgarie). AD

En adoptant le module Cost de contrôle des coûts de transport de la plateforme Sightness, ID Logistics cherchait à faciliter le travail de ses équipes opérant pour le compte d’un de ses clients spécialiste du commerce en ligne d’articles de bricolage en France (son nom n’a pas été communiqué). Dans ce cadre, le 3PL utilise les fonctionnalités Invoice Control (contrôle de facturation), Cash Recovery (recouvrement des avoirs) et Activity (tableau de bord de pilotage des données coûts et volumes). « Dans un marché aussi concurrentiel que celui du bricolage, l’enjeu le plus important pour nous était de pouvoir apporter une solution sur mesure à notre client, en ligne avec les best practices en matière de contrôle facturation et de maîtrise de la data transport », souligne Dominique Martin, responsable de service TMS chez ID Logistics. Grâce aux nombreuses interfaces de la plateforme, deux mois ont suffi pour mettre en œuvre la solution de Sightness. AD

La division Road Logistics chez Kuehne+Nagel France a reçu vendredi dernier les clés de 23 camions électriques Renault Trucks dans le cadre d’une première vague d’électrification de sa flotte. Il s’agit de modèles Trucks E-Tech D de 16 tonnes de PTAC, avec une capacité de chargement de 18 ou 21 palettes, et une autonomie de 235 km en une seule charge (à l’aide de cinq packs de batteries de 66 kWh). Ces véhicules fabriqués en France seront affectés à 8 des 56 agences du réseau de groupe national du transporteur, pour des tournées de 180 km par jour en moyenne, notamment pour l’accès aux centre-ville. Ce dernier a fait le calcul : cela lui permettra d’économiser 730 tonnes de CO₂ par an. L’objectif global de Kuehne+Nagel est d’atteindre 60 % de véhicules à faibles émissions dans sa flotte d’ici 2030. Sur le longue distance, il dispose déjà d’une soixantaine de camions roulant aux huiles végétales hydrotraitées (HVO). JLR

Spécialiste de l’overseas aérien et maritime, le français Clasquin s’assure une position clé au Maghreb et en Afrique de l’Ouest avec l’acquisition du groupe Timar SA, fondé au Maroc en 1980 par Jean Puech, dont la famille cède 63,52 % du capital et des droits de vote associés. Et l’opération prévoit une offre publique d’achat du solde des titres de l’entreprise, cotée à la bourse de Casablanca depuis 2008. Organisateur de transport international et opérateur routier, prestataire de services logistiques et de transit, la palette du groupe marocain est plutôt diversifiée (pour quasi 60 M€ de CA, avec 450 salariés). Plus en tout cas que celle de Clasquin –jusque-là– qui se revendique comme « la seule ETI multinationale française dans le secteur du freight forwarding et de la logistique overseas », avec environ 1 200 collaborateurs et plus d’une soixantaine de bureaux sur tous les continents, qui ont traité l’an dernier plus de 315 000 opérations de transport (+5%) pour un CA de 877 M€ (+16,6%, vu les taux de fret élevés). Cette acquisition vient renforcer sa stratégie de développement sur la zone Euromed-Afrique, avec l’intégration du réseau de filiales opérationnelles de Timar (Maroc, Portugal, Espagne, Tunisie, Mauritanie, Mali, Sénégal et Côte d’Ivoire). Le lien Europe/Afrique va ainsi devenir le 2^ème trade du groupe français. Et son pôle Road Brokerage / Ro-Ro va aussi bénéficier de la forte expertise des équipes de Timar. MR

La Poste japonaise (Japan Post) a livré avec succès il y a quelques jours des colis par drone, rapportent nos confrères du Nikkei Asia. Après avoir survolé une zone résidentielle, le drone a atterri devant une maison (située à 2 km du bureau de poste) à Okutama (à l’ouest de Tokyo) avant d’y déposer un colis de petite taille. Le trajet a été réalisé en 5 minutes contre les 15 habituellement nécessaires par la route. Plusieurs entreprises avaient déjà mené dans l’archipel japonais des tests de livraison par drone dans des zones montagneuses et des îles éloignées, mais cette expérimentation menée par Japan Post au-dessus des zones résidentielles et urbaines marque une étape importante. A noter que l’enseigne Seven-Eleven et ANA Holdings (compagnie aérienne japonaise) ont démarré l’automne dernier des tests de livraison par drone dans des îles éloignées au large de Kyushu (la plus méridionale des quatre îles principales du Japon - hors Okinawa) avec comme objectif une mise en service à horizon 2025. JF