Newsletter quotidienne n° 3723

« Where is my order? » : c’est de l’anglais que Wimo tire son nom, mais c’est bien à Lille que ce nouvel éditeur et intégrateur a été co-fondé en début d’année par François Guerlez et Julien Hennequart. Leurs parcours s’étaient d’ailleurs croisés il y a quelques années chez Vekia, autre éditeur lillois au service de la supply chain. En créant Wimo, ils ciblent les problématiques de traçabilité et de supervision dans le traitement des commandes. Dans une approche de bout en bout, leur solution permet de suivre dans le détail tous les évènements logistiques liés à la préparation et à l’acheminement d’une commande, quel qu’en soit le type ou la complexité. « Il y a une concentration d’éditeurs sur la sortie de l'entrepôt vers le client final (TMS/DMS), en réponse à l’exigence croissante des consommateurs et pour optimiser le travail des logisticiens. Mais la traçabilité se joue aussi en interne entre les entrepôts et les magasins, en remontant jusqu'aux fournisseurs et transporteurs dans les canaux de distribution les plus complexes. Wimo permet aux responsables Supply Chain d'améliorer la réactivité sur les commandes en alerte », explique Julien Hennequart. La solution repose sur un indicateur phare, le POP (Perfect Order Percentage), présenté comme une « amélioration de l’OTIF ». Il permet de veiller au respect de la promesse clients avec une détection de tout problème ou retard, et la possibilité de contacter au plus vite le service interne ou le prestataire concerné. Le tout en évitant le stress et la vingtaine d’emails que peut générer la gestion d’un retard, selon l’estimation des fondateurs de Wimo. Proposée en SaaS et intégrable en moins de trois mois à l’échelle d’un écosystème logistique, la solution mise sur la simplicité d’utilisation et s’adresse aux différents intervenants d’un flux de commandes, pour un usage au quotidien ou plus ponctuel. Les trois cas métiers formalisés par ses créateurs concernent ainsi un responsable de flux en central, un responsable de magasin ou un directeur SC. L’interface permet de réaliser des analyses globales, sur l’ensemble des flux de commandes d’une supply chain, comme d’aller dans le détail pour détecter un retard et en déterminer les causes. Juste lancé, Wimo cherche ses premiers clients en France, et a déjà renforcé son équipe avec l’arrivée de Rémi Turpin, qui a également officié chez Vekia, pendant 6 ans. MR

La programmation « volontariste » du plan de développement et de modernisation des transports présenté vendredi par la Première ministre Elisabeth Borne a été saluée par l’Alliance 4F (Fret Ferroviaire Français du Futur), tout comme la qualité et le sérieux du rapport du COI (Conseil d'orientation des infrastructures), remis le même jour au gouvernement. Mais dans son communiqué, cette entité qui regroupe des associations, des opérateurs de fret et des spécialistes du transport combiné (Fret SNCF, DB Cargo, Captrain, T3M, Froidcombi, Union TLF, GNTC, AUTF, etc.) pointe l’absence de distinction entre les dépenses d’infrastructures dédiées au système ferroviaire dans son ensemble, qui vont servir avant tout les trafics voyageurs, et celles spécifiques au fret : gares de triage, plateformes multimodales, lignes capillaires et mise en conformité du réseau pour permettre l’acheminement des remorques routières internationales (gabarit P400). L’Alliance 4F considère que pour atteindre l’objectif inscrit dans la loi de doublement de la part modale du fret ferroviaire en 2030 (soit 18%), ce plan stratégique doit être adossé à un plan d’investissements dédiés au fret ferroviaire qu’elle estime à 3,5 Mds€. Par ailleurs, elle insiste aussi sur la nécessité d’inclure dans le plan un mécanisme permettant de garantir des circulations au fret ferroviaire durant les futures périodes de travaux et sur la sous-estimation du COI en matière de nouveaux terminaux intermodaux train/camion : selon 4F, quatre seront nécessaires d’ici à 2027, et quinze d’ici à 2030. Les premiers éclaircissements de ces zones de flou interviendront peut-être dès le premier rendez-vous de travail avec SNCF Réseau et la DGITM, fixé au 6 mars. JLR

En matière de SAV, la réactivité est particulièrement importante dans le domaine des télécommunications. Chez Orange, l’approvisionnement en pièces détachées et en petits équipements de tous les techniciens sur le territoire métropolitain, s’appuie depuis plus de 6 ans sur le Groupe Sterne. Via son service de livraison régulier Access Direct, ce dernier assure des tournées entre les quatre plateformes régionales et les 200 sites de réapprovisionnement en pièces détachées de son client, quelque 1 250 colis étant ainsi livrés chaque jour au plus près des techniciens d’Orange. Pour toute commande passée la veille, pièces et équipements sont livrés le lendemain sur les sites de réapprovisionnement avant 10h, et en option avant 8h. Le Groupe Sterne assure également la logistique retour, qui concerne aujourd’hui 170 colis par jour, et transporte occasionnellement des colis hors gabarit au départ des plateformes régionales. « Nos techniciens ont besoin de disposer du bon matériel au bon moment, souligne Jean-Yves Robert, acheteur Orange en charge du contrat. La prestation de notre partenaire en J+1 leur permet d’être certains de pouvoir intervenir le plus rapidement possible sur leurs différents chantiers. Cette régularité est appréciée car elle leur permet de se concentrer sur leurs interventions sans avoir à se soucier de l’approvisionnement ». Le Groupe Sterne mesure en outre régulièrement l’impact environnemental de son activité pour son client, contribuant aux efforts de celui-ci dans sa démarche Objectif Net Zéro Carbone en 2040. AD

La question des entrepôts et de leur impact sur le bilan environnemental de la supply chain est longtemps restée en retrait par rapport aux préoccupations liées au seul transport. Leur nature, fonction et positionnement sont pourtant déterminants, d’autant plus aujourd’hui avec le développement de l’e-commerce et l’éclatement des flux. C’est dans ce contexte que l’Ademe vient de lancer un Appel à projets (AAP) « entrepôts », adressant en priorité des consortiums d’acteurs privés ou publics (exploitants, propriétaires de foncier, collectivités, etc.). Via des études pouvant porter sur des projets d’entrepôts spécifiques ou sur des analyses à l’échelle d’un aménagement ou d’un territoire, cet APP ambitionne d’aider tous ces acteurs à comprendre, analyser et observer les impacts environnementaux, sociaux et économiques des nouvelles formes d’entrepôts ainsi que des nouveaux usages logistiques des sites existants. « Les études pourront venir évaluer la pertinence de ces modèles, en regardant également les enjeux de mutualisation, de mixité, de gouvernance, de données, d’automatisation ou encore de trajets domicile-entrepôt », souligne l’Ademe. En matière purement environnementale, et via les deux volets consultatifs qu’il comprend sous la forme d’Appels à manifestation d’intérêt (AMI), l’APP a pour objectif de travailler sur des projets d’études concernant les énergies renouvelables en entrepôts, ainsi que la réhabilitation de friches en plateformes logistiques. Entreprises et consortiums intéressés ont jusqu’au 31 mai pour répondre à l’APP entrepôts de l’Ademe. AD

L'e-commerçant Komplett, spécialisé dans les produits électroniques grand public et professionnels en Scandinavie, s’est fait installer l’année dernière trois machines de fermeture et réduction de la hauteur Jivaro et trois formeuses-barquetteuses de cartons fournies par Savoye. La mise en oeuvre dans l’entrepôt de Sandefjord (25 000 m²), là où se trouve le siège du groupe Komplett, a été réalisée par l’intégrateur suédois ITO PallPack, partenaire de Savoye depuis 2020. Selon Bjørn-Tore Svendsen, le directeur logistique de Komplett Group, cette installation a permis de compacter les colis, ce qui fait économiser près de 390 conteneurs par an, et de réduire la quantité de plastique de calage d’environ 17 t. Rappelons que cet entrepôt de Sandefjord est connu aussi pour abriter, sur 2 000 m², l’un des tout premiers systèmes robotisés Autostore (72 500 bacs, 75 robots), mis en service dès 2008. JLR