Le terminal de la Sogepp (Société de Gestion de Produits Pétroliers), dans le port de Gennevilliers, devient le premier dépôt de stockage francilien à investir dans une logistique fluviale pour des flux de produits énergétiques biosourcés, en l’occurrence de l’éthanol. Ce projet a fait l’objet d’une aide au financement de Voies navigables de France pour la modernisation des outils de déchargement et d’un soutien dans le cadre du Plan d’aide au report modal cofinancé par la Région Ile-de-France. La maîtrise d’ouvrage des infrastructures fluviales a été confiée à Haropa Port, qui a porté le financement de 1,1 M€ pour la réalisation de l’appontement et de 2,65 M€ avec l’aménagement des berges situées à proximité du quai. En revanche, les superstructures liées à l’exploitation de l’appontement demeurent à la charge de la Sogepp. Une première barge d’éthanol a été déchargée le 16 janvier, et depuis les accostages se succèdent à un rythme régulier, le dernier datant de vendredi dernier 17 février, avec une unité fluviale opérée par l’armateur Sogestran. L'éthanol avait été préalablement transbordé au Havre depuis un navire maritime. La Sogepp ne cache pas son ambition de se positionner dans un rôle de concentrateur des flux d’éthanol des opérateurs depuis les ports du Nord de l’Europe vers la région parisienne (jusqu’à présent transportés par voie routière). Un trafic fluvial de 12 000 t est visé dès 2023, qui pourrait passer à 20 000 t d’ici les prochaines années. L’entreprise estime que cette offre de biocarburant (on retrouve l’éthanol dans l’E85 et l’ED95), qui contribue à la décarbonation des activités industrielles et de transport, pourrait également générer des flux maritimes de quelque 18 000 t par an. JLR