Crise énergétique

La filière ferroviaire tire à nouveau la sonnette d’alarme

NewsLetter | La filière ferroviaire tire à nouveau la sonnette d’alarme | publié le : 16.12.2022

« Sans aide du gouvernement pour faire face à la hausse des prix de l’énergie, le fret ferroviaire, le transport combiné rail-route et l’ensemble de la chaine logistique française sont menacés ». Un mois après avoir sollicité des aides de l’Etat pour surmonter la crise énergétique, c’est le message que vient d’adresser l’ensemble de la filière du fret ferroviaire au gouvernement via l’alliance 4F (Fret Ferroviaire Français du Futur). Composée d’associations, d’opérateurs de fret ou encore de spécialistes du transport combiné (Fret SNCF, DB Cargo, Captrain, T3M, Froidcombi, Union TLF, GNTC, AUTF, etc.), cette organisation n’a obtenu aucune réponse aux deux mesures d’aides qu’elle demandait, d’une part, le plafonnement du prix de l’électricité de traction ferroviaire à hauteur de 180 € par mégawatt heure (MWh), et d’autre part, l’aménagement du dispositif existant d’aide aux péages afin que l’Etat prenne à sa charge l’intégralité des péages fret facturés par SNCF Réseau. Avec un tarif proposé par SNCF Réseau pour 2023 multiplié par 8,5 par rapport à 2021 (de 56 à 473,51 €/MWh), 4F estime que la question de la continuité d’activité se pose aujourd’hui pour plusieurs acteurs du secteur. « L’absence de soutien touche l’ensemble de la chaine logistique, y compris les transporteurs routiers utilisateurs du transport combiné rail-route, qui risquent de subir une hausse de coût allant de 15 à 20 %, souligne l’organisation. De fait, avec ce niveau de hausse impossible à absorber par le marché, il est à craindre des arrêts de flux multimodaux et un déficit de capacités de transport, la route n’ayant pas la capacité d’absorber l’ensemble du volume de marchandises circulant sur le rail. Toute la chaîne logistique d’approvisionnement française est donc affectée par cette hausse des coûts du transport ferroviaire de marchandises, dû à la hausse des prix de l’énergie ». Pour 4F, seul un soutien franc et massif de l’Etat permettrait désormais de faire passer la part modale du fret ferroviaire français de 9 % aujourd’hui à 18 % en à 2030. « Nous attendons des réponses du ministre délégué chargé des transports avant la fin d’année afin de pouvoir surmonter la hausse du prix de l’énergie, sous peine d’aboutir à une situation dramatique pour l’ensemble de la chaine logistique français », conclut 4F. AD

En raison de la crise énergétique, la part modale du fret ferroviaire français pourrait ne pas atteindre les 18 % en 2030, objectif visé par l’Etat.
© SNCF

En raison de la crise énergétique, la part modale du fret ferroviaire français pourrait ne pas atteindre les 18 % en 2030, objectif visé par l’Etat.

Crédit photo © SNCF

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