Le concept nietzschéen de « l’Éternel Retour du même », auquel je n’ai jamais rien compris, m’apparaît désormais comme plus familier depuis le discours de Clément Beaune, le 24 novembre dernier lors de la première Journée des transports de marchandises et de la logistique organisée à Paris par France Logistique. Notre ministre délégué en charge des Transports y a annoncé non seulement la date du prochain Cilog, le comité interministériel de la logistique, le 12 décembre, mais surtout qu’à cette occasion serait dévoilée… la stratégie nationale pour la logistique ! C’est elle qui servira de cadre global de référence pour guider le travail de tous les acteurs concernés, publics ou privés. Comment ne pas se rappeler la montagne « France Logistique 2025 », lancée en 2016 sous le quinquennat de François Hollande, et qui avait finalement accouché de quelques « souris », comme le référentiel RSE en logistique, fin 2018 (voir NL 2780). Mais cessons-là les persiflages stériles et réjouissons-nous car cette fois les conditions ne sont pas les mêmes (n’en déplaise à Nietzsche). A l’époque, France Logistique n’existait pas, or cette institution a permis depuis bientôt trois ans de mettre de l’huile dans les rouages entre les secteurs privé et public, et de construire les différentes briques qui devraient servir à édifier pas à pas cette « maison » de la stratégie nationale logistique. Il ne serait sans doute pas illogique que cette dernière s’inspire largement du Livre blanc publié par France Logistique au premier trimestre 2022, qui s’intitulait « Transports de marchandises et logistique au service d’une France performante ». D’ailleurs, dans l’une des premières propositions de ce document, France Logistique préconisait justement la mise en place en début de quinquennat d’une stratégie interministérielle à horizon 2030… Jean-Luc Rognon
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