Il y a plus d’un an, l’Etat et l’association Afilog signaient des engagements réciproques pour que l’immobilier logistique puisse continuer à se développer en France dans un cadre plus respectueux de l’environnement (voir NL 3386). « Le bilan de cette charte est très positif », a déclaré mercredi Salvi Cals, le directeur général de Panattoni France. « Le dialogue est là, même s’il n’est pas toujours facile. Il y a une vraie amélioration dans les délais d’instruction du permis de construire sur les dossiers initiés depuis la charte : 4 mois au lieu de 10, jusque-là. Sur les demandes ICPE, le délai est stable et reste supérieur à 10 mois ». Les documents d’urbanisme ne permettent cependant pas de construire à plus de 12 mètres de haut, alors que les entrepôts à étage peuvent être, parfois, une réponse à l’étalement. Autre point positif, selon les partenaires, les friches sont utilisées par 60% des 56 dossiers inscrits dans cette charte, qui concernent un total de 6 M de m² de terrains et 2,6 M de m² à construire (dont 1,6 M lancés depuis la signature de la charte). « Notre secteur risque d’être en pénurie de foncier » déclare toutefois Claude Samson, président d’Afilog, qui lance la 2ème édition de la Semaine de la logistique (du 16 au 19 novembre). « L’application du zéro artificialisation nette (ZAN) doit rester raisonnable et séquencé, sinon nous aurons une crise du logement des entrepôts. C’est le cas dans certains endroits, avec une hausse des loyers ». La charte a été expliquée en régions. « Il faut décentraliser ces sujets, ce qui a été fait via 9 conférences pour 13 de nos régions en métropole », fait remarquer Geoffroy Cailloux, sous-directeur à la DGE. « Ces échanges en régions sont une première étape nécessaire, car nous n’avons toujours pas d’état du parc logistique existant et du parc souhaité », ajoute Anne-Marie Idrac, présidente de France Logistique. Il manque aussi encore le référentiel de calcul de l’empreinte carbone des entrepôts, promis par la charte. « Et il reste la question du bâti ancien », souligne Cécile Tricault, la directrice Europe du Sud de Prologis. « Pour nous, ce sont 140 immeubles qui sont audités pour savoir ce qu’on va en faire ». VL