Le vendeur de sneakers a cherché à minimiser les risques à l’occasion du déménagement dans son entrepôt semi-mécanisé tout neuf, à Montierchaume, près de Châteauroux, à côté des plates-formes logistiques de Chausson et de La Halle (reprise récemment par C-Log). A l’issue d’un appel d’offres, Courir a d’abord reconduit ID Logistics, qui exploitait déjà, depuis 2014, son site précédent, à 5km de là, trop bas et trop vieux pour être adapté aux besoins du distributeur. Ses personnels ont suivi, selon le prestataire, qui emploiera à terme 170 salariés (dont 100% des anciens employés et des intérimaires). Les équipes (deux shifts du lundi au samedi matin) font désormais à la fois le magasinage et la préparation. « La gestion du changement, par rapport au précédent entrepôt, moins mécanisé, a été clé », souligne Frédéric Grenier, directeur du développement chez ID Logistics. « Cet outil innove, mais utilise aussi des technologies éprouvées », ajoute Yves Simon de Kergunic, directeur informatique et supply chain de Courir, qui a mené ce projet avec Marion Riffard, directrice Supply Chain, Audit et Qualité et le soutien du cabinet Diagma. Ce bâtiment de 18 000 m² (23 000 m² en développé, avec 12 000 m² d’extension possible), plus petit que l’ancien (33 000 m²), abrite plusieurs outils de mécanisation/automatisation, parmi lesquels un miniload de près de 80 000 cartons et un robot d’ouverture de cartons (SSI Schäfer). Le temps de préparation des colis d’expédition est réduit grâce à un système put to light de Savoye, qui fournit également le WMS. Le coeur du nouveau chemin logistique (70% des flux) repose sur une zone dynamique des 700 références les plus demandées (classées dans 14 gares), reconfigurée chaque soir après analyse des ventes. ID logistics a investi 30 M€ dans le projet, moitié dans le foncier, moitié dans la mécanisation, et a signé un bail de 6 ans avec Courir. Six mois après l’emménagement et une bascule progressive des 52 fournisseurs, le nouveau site a frôlé les 80 000 pièces préparées/jour, mais pourra monter jusqu’à 200 000 pour accompagner la croissance annoncée de l’enseigne, qui vise 1 Md d’€ de CA en 2026 (contre environ 600 M€ en 2022. VL