Newsletter quotidienne n° 3628

Le texan o9 Solutions, éditeur de la plateforme cloud Digital Brain de planification intégrée, met sur le marché un outil dénommé o9 Supply Sensing qui aide les entreprises à mieux anticiper les perturbations sur leurs supply chains dues à des effets macro-économiques, et à mettre en place des stratégies pour en limiter l’impact opérationnel. « À la suite d'un nombre sans précédent de perturbations, les responsables en charge de la supply chain cherchent de nouvelles façons d’anticiper au mieux les perturbations avant qu'elles ne se produisent » souligne Chakri Gottemukkala, le cofondateur et CEO d'o9 Solutions. Selon l’éditeur, plus de 2 000 facteurs et événements externes sont supervisés dans la solution, que ce soit des rendements agricoles, des phénomènes climatiques, des perturbations concernant les transports ou les indices du marché de l’emploi. Parallèlement, o9 Supply Sensing utilise des algorithmes de machine learning et s’appuie sur une technologie de jumeau numérique pour établir une cartographie prédictive de l’impact potentiel sur les fournisseurs de niveaux 1, 2 et 3 de ces tendances macro (événements météorologiques majeurs sur les rendements agricoles, disponibilité des transports, perturbation d’un fournisseur ou d’une installation spécifique). L’objectif : fournir au client donneur d’ordre (principalement des entreprises de PGC) des alertes sur les changements potentiels quant à la disponibilité et aux prix de certaines matières premières clés, et ce jusqu’à 12 mois avant que le fournisseur de niveau 1 ne soit affecté. Si la probabilité qu’un évènement se produise dépasse un certain seuil, o9 Supply Sensing peut également recommander certaines mesures adaptées, comme envisager de nouvelles action avec ses fournisseurs, changer de région de sourcing, ou encore augmenter les stocks de sécurité ou les achats par anticipation. JLR

D’une surface totale de 72 000 m², découpée en 12 cellules, la plate-forme logistique nationale de Réau constitue depuis cet été le premier entrepôt mécanisé de Leroy Merlin en France. La zone de préparation de commandes, sur deux cellules, comprend notamment un système shuttle occupant 9 allées, sur 19 niveaux, avec 171 navettes, 23 000 bacs (600x400x400 mm) et 22 000 plateaux (800x600x400 mm) pour traiter les articles aussi bien petit que « moyens-lourds ». Dénommé Easylog, ce grand projet de 40 M€ réalisé avec l’intégrateur TGW et l’accompagnement du cabinet de conseil Wavestone, fait l’objet d’un « retour d’expérience » complet dans le numéro d’octobre de Supply Chain Magazine. Mais dans quatre autres cellules, en amont de cette zone de préparation de commandes, un autre projet d’automatisation (3 600 mouvements de palettes par jour) est venu se greffer en cours de route. Il a été réalisé avec Still, partenaire de Leroy Merlin depuis plus de 15 ans. En zone de réception, les palettes de marchandises sont déposées sur un convoyeur, et après contrôle (dimensions, poids, identification codes-barres), sont prises en charge automatiquement par une flotte de 16 gerbeurs automatisés EXV-SF de Still, dotés d’un guidage laser par triangulation. Ceux-ci déposent les palettes sur une zone de stockage intermédiaire « pick and drop » et celles-ci sont stockées dans 40 rayonnages en allées étroites par 11 AGV tri-directionnels MXX Still. Et ce sont les 16 AGV gerbeurs EXV-SF qui alimentent quotidiennement les convoyeurs d'entrée du système Easylog en venant déposer des palettes complètes, défilmées en mezzanine, avant prélèvement du nombre de couches ou d’articles correspondant au stock tampon calculé en fonction du taux de rotation du produit. Ce qui n’est pas consommé reste sur la palette, qui est remise en stock par les AGV. Le reste est mis en bac ou en plateau, selon la taille du produit, à partir d’une dizaine de postes opérateurs, avant d’être acheminés par convoyeurs vers le système à navettes de TGW. JLR

Les opérations de croissance externe s’accélèrent chez Leroy Logistique. Moins de trois mois après le rachat d’une agence ATL et de deux sites du prestataire Paris Aquitaine Distribution (voir NL 3596), Le Roy Logistique annonce la prise de contrôle de la société Financelog et de ses filiales de transport et de logistique Logipresse et Stocklog. Fort de cette opération, dont le montant n’a pas été communiqué, le 3PL breton reprend un portefeuille clients évoluant dans le secteur la communication écrite et renforce son réseau avec 4 entrepôts ou bureaux de transport situés en province et près de Paris. Créée en 1995, Logipresse a démarré son activité en travaillant avec des diffuseurs de presse et peut s’appuyer aujourd’hui sur trois installations implantées à La Loupe (28), Frétin (59) et aux portes de Paris dans le parc d’activités Garonor (93). Dans cette dernière zone, Logipresse et Stocklog disposent d’une plateforme logistique de 17 000 m², Stocklog exploitant aussi un entrepôt de 5 000 m² à Mitry-Compans  (77). Avec ces deux installations, ce sont donc 22 000 m² qui viennent s’ajouter aux 18 000 m² déjà exploités non loin de Paris par Le Roy Logistique, à Lagny-le-Sec (60) et Mitry-Compans (77). « Cette opération nous permet ainsi compléter notre offre de distribution derniers kilomètres décarbonés », relève le 3PL. Avec les entités Logipresse et Stocklog, qui emploient 46 collaborateurs et réalisent un CA annuel d’environ 11 M€, la trentaine de sites logistiques et de transport de Le Roy Logistique totalisent désormais les 400 000 m² de surface en France. AD

Le spécialiste allemand du transport combiné rail-route CargoBeamer a fait rouler avec succès un train test intermodal entre le port de Marseille et son terminal d’autoroute ferroviaire de Calais (voir NL 3387). L’opération a donné lieu au transport de 28 semi-remorques par wagons dits à double-poche ainsi que des wagons CargoBeamer (dotés d’un plateau facilitant les opérations de transbordement). La traction a été assurée par DB Cargo France, et à Marseille, le train a été traité à l’intérieur du Terminal Ro-Ro de Marseille Manutention, détenu par CMA Terminals (groupe CMA CGM). « En transportant les semi-remorques de Marseille à Calais sur le rail plutôt que sur la route, chaque unité de chargement a réduit son empreinte CO₂ d’environ 90 %, souligne CargoBeamer. Pour l'ensemble du train, cela signifie une réduction des émissions carbone d'environ 30,8 tonnes par rapport au transport routier ». Rappelons que le terminal français de CargoBeamer a démarré son activité à la mi-2021 avec l’ouverture d’une première ligne entre Calais et Perpignan. AD

Engagée depuis bientôt 15 ans contre la précarité via la collecte de produits neufs non alimentaires, l’Agence du Don en Nature a recruté cet été une nouvelle directrice Supply Chain, Alexandra Vidal. À ce poste, elle prend le relais de Sandrine Ruffet, qui pilotait depuis 2015 les opérations de l’association nordiste (et avait joué un rôle-clé dans l’ouverture par l’ADN d’un entrepôt-école à Dourges, récompensée d’un Coup de Cœur unanime aux Rois de la SC 2021, voir NL 3271). Après la nomination en janvier dernier d’un nouveau président, Jérôme Bédier, l’arrivée d’Alexandra Vidal contribue à renouveler les forces vives de l’ADN, dont l’engagement social s’est traduit l’an dernier par la collecte d’environ 12 millions de produits auprès des quelque 200 entreprises donatrices (produits d’hygiène et puériculture, vêtements, équipement de la maison, jouets, etc.), avant une redistribution vers plus de 1 300 associations partout en France. Cette forte dimension sociale a été un critère-clé pour Alexandra Vidal, qui rejoint l’ADN après une douzaine d’années dans le secteur événementiel. En l’occurrence au sein du groupe GL Events, où cette ingénieure ENSAM a notamment exercé en tant que directrice d’exploitation d’une filiale spécialisée Salons/Expositions, puis ces dernières années en tant que directrice Projets & Innovation Ile-de-France de son pôle Live. À l’heure de la crise énergétique, Alexandra Vidal compte accentuer la démarche environnementale de l’association, notamment avec la mise en place d’un plan de décarbonation de ses activités. « Convaincue qu’il n’y aura pas de transition écologique sans justice sociale, je trouve une véritable cohérence entre la cause environnementale mondiale qui anime nos donateurs et l’engagement solidaire de l’ADN auprès de ses 1 300 partenaires à l’échelle hexagonale », fait valoir sa nouvelle directrice SC. MR

Sur le site de la brasserie Flensburger situé à Flensbourg, à la frontière avec le Danemark, les caristes ont gagné en productivité et en confort lors du chargement des caisses ou fûts dans les camions. Ils n’ont plus à scanner les codes-à-barre des palettes avec leur PDA pour voir apparaître sur leur terminal embarqué vers quel camion effectuer le chargement. La solution, intégrée par la société Jetschke GmbH & Co (qui est par ailleurs le concessionnaire des chariots élévateurs Linde en Allemagne du Nord), a consisté à doter les mâts des six chariots élévateurs du centre logistique de Flensburger de lecteurs-imageurs DataMan du fabricant américain Cognex. Contrairement aux scanners laser, ces dispositifs robustes n’ont pas de pièces mobiles, ce qui leur permet de résister aux vibrations et aux chocs pour ce genre de cas d’usage. Grâce à des algorithmes de traitement d’image et des accessoires d’éclairage haute performance, ces lecteurs sont capables de reconnaître automatiquement le code EAN d’une palette, même si l’étiquette est froissée ou partiellement déchirée. Il suffit au cariste d’appuyer sur un bouton pour déclencher la lecture. JLR