Newsletter quotidienne n° 3614

Créée en 2019 et spécialisée dans la livraison responsable, ultra flexbile et décarbonée du dernier kilomètre en zone urbaine, la startup DeliverMe.City lance une « levée de fonds citoyenne » sur la plateforme d’investissement responsable LITA.co. « Nous avons choisi cette option car nous voulons rendre les citoyens acteurs des conditions de livraisons de leurs colis, qui sont aujourd’hui réalisées pour la plupart à l’aide de véhicules polluants par des livreurs en conditions précaires » nous a confié Christophe Martins, son directeur général. Ce que propose DeliverMe.City depuis fin 2020 sur Paris et la petite couronne (voir NL 3222), c’est un service qui n’utilise que des moyens de livraison décarbonés, en l’occurrence une vingtaine de vélos biporteurs à assistance électrique (une vingtaine supplémentaire est déjà en commande), réalisé par des salariés en CDI, et avec la possibilité pour le destinataire final de choisir un créneau de 30 minutes et un lieu de livraison qui pourront être l’un et l’autre modifiés jusqu’au dernier moment. A noter que la startup dispose d’une base logistique de 600 m² à Clichy la Garenne, ainsi que de deux « hubs mobiles », des camionnettes électriques aménagées comme des mini-entrepôts (rangements pour colis identifiés par QR code) qui sont utilisés pour servir de bases avancées aux livreurs à vélo. Plus de 37 200 livraisons ont déjà été effectuées depuis 2021 (99,5% livrées dès la première présentation), pour une quarantaine de clients BtoB, dont Darty, L’intendance, Lessive de Paris et Omie & Cie. L’objectif de cette première levée de fonds est de rassembler 500 000 €, d’une part pour renforcer l’équipe technique interne actuellement composée de trois personnes (qui développe les algorithmes d’optimisation en temps réel des flux, les applis, la tour de contrôle prédictive et le TMS maison), et d’autre part pour accompagner la croissance en investissant dans du matériel, voire dans la recherche d’un entrepôt plus grand en périphérie de Paris. JLR

À la rentrée 2021, le développeur Panattoni avait acté son arrivée et ses ambitions sur le marché immobilier logistique et industriel hexagonal en recrutant Salvi Cals pour prendre la tête de l’équipe qui se constituait en France (voir NL 3398). Un an plus tard, un premier projet passe en phase de réalisation, avec le lancement de la construction par GSE d’une plateforme logistique de 38 600 m² dans l’est parisien, au sein du Parc d’Activités du Pays de Meaux, sur la commune de Villenoy. Pour proposer au plus vite ces nouvelles capacités sur le marché, dès l’été 2023, Panattoni a opté pour un lancement en blanc, sans attendre la signature de potentiels occupants. Au-delà du montage du tour de table financier, l’opération a pu être rapidement montée car le foncier en question était déjà fléché pour l’implantation d’un entrepôt. Avec ses quatre cellules d’environ 9 000 m², toutes traversantes, ce bâtiment signé du cabinet Archi-Factory est plutôt original, dispose de nombreuses autorisations ICPE, et vise une certification Breeam Very Good. Salvi Cals n’a guère d’inquiétude sur sa location en amont de la livraison, nous assure-t-il, en faisant valoir le peu de m² neufs annoncés sous brefs délais en Ile-de-France, où la demande s’avère toujours très forte. « Et au-delà de la rareté de l’offre dans ce secteur très prisé, aux portes du Grand Paris, je relève que les paris en blanc lancés par différents acteurs ces derniers mois se sont généralement avérés gagnants, certains sur de très grandes surfaces », souligne Salvi Cals. Si cette opération est la première à se concrétiser pour Panattoni France, nombre d’autres projets sont dans les tuyaux, certains très avancés comme celui de 45 000 m² annoncé en novembre dernier sur une friche près de Beauvais, dont la construction devrait être lancée sous peu, après toute une première phase de déconstruction / dépollution (voir NL 3442). MR

Devant faire face à une hausse de son activité et de son portefeuille clients (500 artisans électriciens, plombiers ou encore réparateurs d'appareils électroménagers), mais aussi à une pénurie de main d’œuvre, la Covad (Comptoir vendéen des artisans plombiers) a décidé en 2019 d’automatiser sa plateforme logistique de La Chaize-Le-Vicomte (85). Au sein de cette installation de 12 000 m², la coopérative de groupement d’achats a installé un miniload Mecalux pour le stockage et la préparation de commandes automatisés de 10 000 articles de petite taille, soit la moitié des 20 000 références stockées sur site. Le dispositif est venu compléter les deux autres systèmes de stockage déjà en place reposant sur des rayonnages palettes et cantilever, le magasin automatique occupant deux allées de 43 m de long et 8 m de haut, avec une capacité de 13 224 bacs répartis sur une vingtaine de niveaux. Les préparations de commandes s’effectuent via deux postes de travail goods-to-man. Fort de sa nouvelle installation, pilotée par la solution Reflex WMS de Reflex Logistics Solutions (Hardis Group), la Covap a vu le nombre de ses erreurs de préparation commandes chuter de 95 %, passant de 40 à une ou deux par jour, et sa productivité fortement augmenter. « Notre logiciel répartit les préparations en fonction des typologies de produits avec le calcul des itinéraires de prélèvement par les opérateurs (man-to-goods) ou l’envoi d’un ordre d’acheminement des bons bacs du transstockeur sur les deux ateliers de préparation de commandes (goods-to-man), souligne l’éditeur Hardis Group. Dès que les prélèvements sont réalisés, Reflex WMS puis l’ERP sont automatiquement mis à jour, et chaque commande est ensuite consolidée pour être dirigée vers les quais de transport, avec un cut off à 18h pour une livraison le lendemain ». L’entreprise, qui traite aujourd’hui quelque 3 000 lignes de commandes par jour grâce à son magasin automatisé, entend poursuivre dans sa démarche d’automatisation. Dans le cadre de son rapprochement avec la Copagir (Coopérative des artisans girondins), la Covap prévoit en effet de construire un entrepôt automatisé de 8 000 m² à Coutras, en Gironde. Opérationnel fin 2024, il sera doté lui aussi d’un miniload et de Reflex WMS, et nécessitera un investissement de 18 M€. AD

Sur les six premiers mois de l’année, Boa Concept a réalisé un CA de 9 M€, soit une croissance de 50 % par rapport au 1^er semestre 2021 (6 M€). Le spécialiste stéphanois de l’automatisation intralogistique explique cette forte hausse d’activité par la signature de nouveaux contrats ainsi que par le renouvellement de partenariats avec des clients historiques. Sur la période, l’entreprise a ainsi équipé le logisticien Katoen Natie, le e-commerçant SOS Accessoire et le spécialiste de la logistique des retours e-commerce ColiBack (voir NL 3577). Côté clients historiques, Boa Concept a notamment participé à la refonte de sites et à la mise en service de ses solutions dans de nouvelles installations chez le prestataire Geodis et le e-commerçant Zoomalia (voir NL 3483). Fort de cette croissance d’activité, l’entreprise a recruté 22 nouveaux collaborateurs au 1^er semestre, portant ses effectifs actuels à 75 personnes. « Une nouvelle ligne de production en série a été installée et 1 100 m² ont été ajoutés aux surfaces actuelles de bureaux, stockage et atelier de production », souligne aussi Boa Concept. AD

BSH Electroménager a installé un simulateur de conduite de chariots de chez Jungheinrich dans son école de formation interne située sur son site logistique de 60 000 m² de Tournan-en-Brie (77). Le fabricant d’électroménager filiale du groupe Bosch a adopté cette solution, non seulement pour assurer la formation continue de ses propres collaborateurs, mais aussi former des caristes externes à l’entreprise ainsi que des jeunes sans formation et sans emploi dans le cadre de leur stage en alternance avec l’Aftral (Apprendre et se Former en TRAnsport et Logistique). Via trois collaborateurs formateurs, ces différents profils d’apprenants sont formés à l’utilisation de chariots frontaux et à mâts rétractables avec fourches ou pinces, les déplacements en entrepôt s’effectuant bien sûr de façon virtuelle via des lunettes à réalité augmentée. « Notre simulateur permet, d’une part, de former des personnes sans avoir à utiliser les chariots de la flotte de l’entreprise, et donc d’éviter de détériorer du matériel, et d’autre part, de répondre à un besoin de formation croissant chez des clients qui disposent d’entrepôts conséquents et ont une logistique intégrée, comme c’est le cas de BSH Electroménager », souligne Stéphane Ferjani, ingénieur grand compte industrie chez Jungheinrich. A Tournan-en-Brie, le fabricant d’électroménager doit recruter chaque année une dizaine de collaborateurs uniquement pour faire face au turnover naturel de ses équipes logistiques. « Les futures recrues mettent aussi aujourd’hui un point d’honneur à ce que l’entreprise incarne des valeurs RSE, relève Gabriel Schumacher, directeur logistique de BSH Electroménager. La mise en place d’un simulateur de conduite s’inscrit précisément dans cette volonté. Il nous permet de rendre la logistique plus verte en ayant recours à des technologies digitales et d’améliorer la qualité de vie au travail des collaborateurs ». Le simulateur sera officiellement inauguré le 19 septembre. AD

Bolloré Logistics Japon vient de déployer un van électrique (EV), d’une capacité de 350 kg (charge maximale) pour les livraisons du dernier kilomètre dans Tokyo. Ce véhicule est en mesure d’être rechargé en 35 minutes grâce à un mode « charge rapide », contre sept heures via la procédure normale. Outre les bienfaits en matière d’émissions de carbone, son moteur électrique silencieux permet de réduire les nuisances sonores. Conformément aux engagements RSE de Bolloré Logistics, l’entité japonaise prévoit de poursuivre le développement et le déploiement de solutions de livraison écologiques. En tout début année, Bolloré Logistics Japon, en collaboration avec un client du secteur du luxe, avait déjà lancé son premier camion hybride. JF