Newsletter quotidienne n° 3580

Ce mardi à son siège parisien, Google présentait ses récentes solutions Last Mile à un panel d’acteurs technologiques de l’écosystème « géo-logistique » et à de potentiels utilisateurs grands comptes. Annoncée en mars (voir NL 3523), cette offre s’appuie sur les données et ressources conjuguées des plateformes Google Maps et Google Cloud, avec un volet routage et navigation (Cloud Fleet Routing) et un autre plus orienté vers le management des opérations (Last Mile Fleet Solution). « Il s’agit de vous redonner le contrôle face à l’explosion du e-commerce, à la multiplication des acteurs de la livraison du dernier km ou à l’émergence de nouveaux business modèles, mais aussi à l’exigence croissante des clients-destinataires ou aux tensions pour le recrutement et la fidélisation de chauffeurs-livreurs », a fait valoir Pascal Pignon, manager des ventes pour Google Maps Platform en Europe. La palette de fonctionnalités répond notamment aux challenges liés à la qualité des adresses, à l’accès des derniers mètres jusqu’à la porte du destinataire, aux imprévus de parcours ou à l’impératif de visibilité temps réel sur l’exécution des livraisons et des tournées, du point de vue des clients comme des équipes opérationnelles. « Plutôt que sur une solution packagée, vite obsolète dans le monde du digital, le tout repose sur des API dans une logique très modulaire, en fonction des besoins et pour une intégration aisée dans les SI et outils en place des entreprises, ajoutait Pascal Pignon. Et nous avons opté pour une tarification par livraison, mieux adaptées au business modèle des opérateurs et logisticiens que la classique facturation basée sur les appels aux API en question ». (voir suite) MR

L’éditeur Coupa Supply Chain Design & Planning powered by LLamasoft, en partenariat l’association francophone de Supply Chain Management AfrSCM dont il est un des adhérents, organise le 21 juin à 11h00 un webinaire intitulé « Repenser la Supply Chain grâce au continuous design ». Dans le contexte sanitaire, climatique et géopolitique actuel où les entreprises cherchent à placer la résilience et l’efficacité de leur Supply Chain au cœur de leurs priorités, l’approche Continuous Design prônée par Coupa propose un développement et un ajustement permanent des structures, politiques et flux qui s’appuie sur la mise en place de processus et technologies spécifiques autour de l’analyse, de la planification de scénarios et de la simulation à l’aide de modèles digitaux de bout en bout, et notamment de jumeaux numériques. Durant ce webinaire, Rabih Darwiche, expert en ingénierie de solutions chez Coupa-Powered-by-LLamasoft sera accompagné de trois responsables S de grandes entreprises qui livreront leur témoignage sur le sujet : Sébastien Dorrer, chargé des études stratégiques chez Essilor Luxottica, Sylviane Mathurina, responsable des projets d’optimisation chez Total-Energies, et Benjamin Coulon, Long Term Supply Chain Pilot chez Total (Lubrifiants).

Pour s’inscrire à ce webinaire du 21 juin à 11h00, cliquez ici

Pour déployer son offre Last Mile et mener les futurs projets utilisateurs (voir Une), Google s’appuie sur des intégrateurs qui joueront un rôle clé, au premier rang desquels l’ESN Arkeup et sa division GIS, dont le directeur technique Jérôme Vigneron rappelait mardi la palette d’expertises et le partenariat de longue date avec Google sur ces géo-solutions. C’est en revanche à distance en vidéo qu’un premier utilisateur de cette offre Last Mile a témoigné : la start-up Paack, présentée comme « disrupteur digital de la livraison dernier km » par son CTO, Olivier Colinet (un ancien de Google chez qui il a travaillé de 2005 à 2017). Fondé en 2015 à Dubaï mais aujourd’hui dirigée depuis Barcelone, Paack a déployé ses services sur plusieurs pays d’Europe et outre-Atlantique, notamment en sous-traitant livraison d’Amazon mais aussi au service de grands noms comme Zara, H&M, Fnac, L’Oréal ou Decathlon. Fort d’une levée de fonds en série D de 225 M$ en janvier dernier, Pack met actuellement en œuvre ce volet Last Mile Google à l’échelle de 5 000 véhicules répartis entre le Royaume-Uni, la France et l’Espagne. MR

Le chinois HAI Robotics a annoncé hier un nouveau tour de financement de 100 M US$, le troisième en 12 mois, auprès d’un pool d’investisseurs comprenant Capital Today, les actionnaires existants 5Y Capital, Source Code Capital, Sequoia Capital et 01VC, ainsi qu’un fonds américain dont le nom n’a pas été cité. Depuis sa première levée de fonds en juin 2019, le promoteur de la solution d’automatisation d’entrepôt Haipick (voir NL 3399) aurait levé quelque 315 M US$ en 6 rounds. Sans grande surprise, ces 100 M supplémentaires permettront à la firme fondée en 2016 à Shenzhen de poursuivre et d’intensifier ses efforts de R&D et de continuer son développement à l’international. HAI Robotics, qui compte parmi ses partenaires intégrateurs des sociétés comme Savoye et SSI Schäfer, revendique à ce jour plus de 500 projets dans plus de 30 pays dans le monde, dont une dizaine déjà opérationnels en Europe (essentiellement au Benelux, Allemagne et Royaume-Uni). En France, une mise en œuvre du système Haipick devrait être finalisée d’ici la fin de l’année dans le nord de la région parisienne, pour un client chinois déjà équipé au Benelux et au Royaume-Uni (et bientôt en Allemagne). JLR

Aujourd’hui, à l’occasion de son assemblée générale, l’AFT a présenté à la presse un bilan de son action sur 2021 et le premier semestre 2022. « En matière de formation professionnelle, nous avons co-financé avec l’OPCO plus de 42 000 dossiers en 2021, notamment pour la conduite routière » a déclaré son président Jean-Pierre Gaumet, qui a rappelé que dans le TRM, 10 000 conducteurs (sur un total de 40 000) allaient partir en retraite dans les 10 ans, avec le risque de ne pas pouvoir être remplacés. « En 2022, nous sommes plutôt sur une tendance de 50 à 52 000 dossiers de formation co-financés, ce qui serait un record » s’est-il réjoui. Voilà de quoi conforter l’AFT dans l’utilité des multiples solutions qu’elle invente et met à disposition des acteurs du secteur pour développer et valoriser l’emploi, autour de 55 métiers du transport et de la logistique. Grâce à cela, l’AFT estime que près de 550 000 personnes ont été sensibilisées en 2021. « Nous sommes un organisme hyperspécialisé dans le développement et la promotion de l’emploi en T&L, à l’image de notre nouvelle baseline ‘créativité pour l’emploi’ » a rappelé Valérie Dequen, la déléguée générale de l’AFT. Au rang des actions mises en œuvre en 2021 figurent notamment les 70 job-datings organisés ou co-organisés par l’AFT sur les dix derniers mois, la base de données PLACE (Plateforme d’Appairage Candidats Entreprises) qui met en relation les entreprises avec les personnes dont la formation a été cofinancée par l’AFT et qui n’ont pas encore trouvé un emploi, ou encore le label « Ambassadeur de l’Emploi » qui aide les entreprises à travailler sur leur marque employeur. Le seul bémol que pourrait redouter l’AFT dans cette dynamique positive serait de voir prochainement diminuer son budget, qui provient de « ressources affectées » (62 M€ en 2021 contre 56 M€ en 2020), en l’occurrence des taxes sur les nouvelles cartes grises de poids lourds et de véhicules industriels dont le nombre pourrait chuter dans le climat économique actuel lié au conséquence de la guerre en Ukraine. JLR

Le géant américain Amazon, en partenariat avec l’Afpa, a ouvert son « École Amazon » sur son site de Brétigny (Essonne), qui permettra à 300 salariés d’obtenir un diplôme en logistique en 2022. L’obtention de ce diplôme officiel certifié par l’État (équivalent à un CAP-BEP), dont les premiers lauréats ont été célébrés fin mai, permettra aux salariés de valoriser leur expertise en logistique. Cette formation est prévue pour se dérouler sur quatre semaines. « Grâce aux programmes de formation de l’École Amazon et de l’AFPA, plusieurs centaines de nos salariés vont obtenir des diplômes qu’ils n’auraient peut-être pas pu obtenir autrement et qui attestent de leur expertise dans des domaines porteurs », déclare Jon Scott, directeur des ressources humaines d’Amazon France Logistique. « Nous sommes fiers d’avoir participé à la conception de l’École Amazon, qui valorise l’expertise des salariés à travers un diplôme reconnu par l’Etat. Pour certains diplômés, il s’agit d’une première reconnaissance de leur expertise, tandis que pour d’autres, cela peut être un tremplin vers d’autres aspirations », commente Guillaume Letzgus, directeur du Développement Solutions Entreprises de l’Afpa. A noter que la première Ecole Amazon en France a été créée sur le site de Lauwin-Planque près de Douai, en 2019 (voir NL 3007). JF

Après Cologne et Dresde, c’est plus au nord à Brême que Staci va ouvrir son 3^ème entrepôt sur le marché allemand. Avec ses 10 000 m², ce site portera à 39 000 m² la capacité totale de cette filiale du prestataire spécialisé dans la logistique de picking B2B, B2C et e-commerce. « Il permettra d’intégrer les nouveaux clients gagnés par notre équipe grâce à l’engagement et à la qualité de service que nous délivrons tous les jours, et d’être encore plus performant dans nos livraisons sur toute l’Allemagne », se félicite Andreas Palmen, CEO de Staci Deutschland, sans préciser le profil des clients pressentis. Cette ouverture illustre la forte croissance du groupe à l’international, dont la moitié de la soixantaine de sites sont désormais hors de l’Hexagone. Pour la première fois cette année, le chiffre d’affaires généré hors de France devraient dépasser 50 % des revenus de Staci (l’an dernier, le CA était encore majoritairement hexagonal, à 237 M€ contre 210 M€ pour le reste du monde). En 2021, les 44% de croissance enregistrés par le groupe avaient été largement tirés par l’international, notamment avec l’acquisition au printemps de son homologue néerlandais Base Logistics Group (voir NL 3307). Et celle de cette année devrait reposer à la fois sur la conquête de nouveaux clients et sur l’extension de prestations pour les clients existants en tirant parti du réseau d’entrepôts constitué par Staci dans 7 pays d’Europe de l’Ouest et aux États-Unis. MR