Le transport fluvial de marchandises sur le seul bassin de la Seine a été en phase avec l’évolution du trafic moyen enregistré l’an dernier sur le territoire (+ 3,1 % en volume, avec 52,5 M de t de marchandises transportées). D’après les dernières données consolidées par VNF (Voies Navigables de France), il a progressé de 3,3 % en volumétrie (22,1 M de t) et de 8,2 % en tonnes-kilomètres (plus de 3,8 milliards de t-km). « Ces bons résultats s’expliquent notamment par une progression majeure de l’usage du fluvial pour le transport des matériaux de construction et par la reprise spectaculaire du transport de produits métallurgiques », explique VNF. L’an dernier, sur le bassin de la Seine, ces deux filières ont vu leur volumétrie de marchandises transportées progresser de respectivement de 7,6 % (15 M de t) et de 29,6 % (1,1 M de t). Ces évolutions sont liées notamment aux grands chantiers franciliens (jeux olympiques, Grand Paris Express, EOLE). Les autres filières ont connu des fortunes diverses : le secteur agricole a enregistré un repli de 15 % (3,5 M d t) alors que les secteurs de la chimie et de l’énergie ont progressé de respectivement 3,6 % (480 000 tonnes) et 0,3 % (0,89 M de t). Côté conteneurs, le trafic a progressé de 3,2 % (238 200 EVP). « Cette filière devrait poursuivre sa progression avec la fin des surcoûts de manutention pour le transport fluvial (THC) annoncés par l’armateur CMA-CGM dans les terminaux portuaires du Havre », poursuit VNF. Et l’opérateur gestionnaire du réseau fluvial se veut optimiste quant à l’évolution du trafic sur le bassin de la Seine. Celui-ci devrait être favorisé par les travaux de construction en cours dans la capitale, le lancement récent d’un appel à manifestation d’intérêt destiné à développer une logistique urbaine fluviale sur l’axe Seine (voir NL 3537) et le développement de la livraison de colis dans le cadre de prestations comme celle assurée par l’entreprise Fludis. VNF indique dans son communiqué que Fludis travaille pour le compte d’entreprises comme Lyreco, Paprec ou encore Amazon. Le géant du e-commerce est donc sans doute le nouveau client dont nous parlait récemment Gille Manuelle, le fondateur et président de Fludis (voir NL 3569). AD