Après un repli de 10,7 % en 2020, le transport fluvial de marchandises a progressé l’an dernier en France de 3,1 % en volumétrie (+ 4 % en tonnes-kilomètres). Sur la période, VNF (Voies Navigables de France) a comptabilisé 52,5 M de t de marchandises transportées par voie fluviale. A lui seul, le secteur des matériaux de construction a contribué à hauteur d’un peu plus de 45 %, loin devant l’agriculture (12 millions/- 9,7 %) et la métallurgie (3,9 millions/+ 16 %). Les volumétries provenant des secteurs de la chimie et de l’énergie se sont élevées à respectivement 4,3 M de t (+ 29,7 %) et 4,5 M de t (+ 2,3 %). Quant au trafic conteneurs sur le réseau fluvial, il est en hausse de 3,4 % (583 000 EVP). « Hors secteur agricole, nous avons enregistré une hausse du trafic fluvial de 12,5 % en tonnes-kilomètres, souligne Thierry Guimbaud, le directeur général de VNF. Sans la crise céréalière qui a marqué le secteur agricole l’an dernier, nous aurions ainsi pu retrouver nos niveaux de trafic de 2019. » Tout ceci est plutôt de bonne augure pour l’avenir du développement du fret fluvial, boosté à partir de 2028 par la mise en service du futur canal Seine-Nord Europe. « La logistique urbaine contribue aussi au développement du fret fluvial, plusieurs solutions de transport et de logistique impliquant le mode fluvial étant déjà à l’œuvre dans de grands agglomérations comme Paris, Lyon et Strasbourg », poursuit Thierry Guimbaud. A l’horizon 2030, VNF estime ainsi que le trafic de fret fluvial pourrait augmenter de moitié, atteignant à cette date les 75 millions de tonnes de marchandises transportées. AD