La robotisation intralogistique fait son chemin en milieu industriel, à l’image du pilote que lance le groupe MAN sur son usine de Nuremberg pour un approvisionnement bord de ligne en pièces via le robot Soto de Magazino. Mis en place pour un an, le projet automatise un flux entre le magasin stockant les petites pièces et une ligne d’assemblage de moteurs de camions, en manipulant et acheminant des bacs pour petites charges KLT (un standard développé dans l’industrie automobile, ici pour des charges jusqu’à 20 kg, et dans des formats jusqu’à 60x40x28 cm). Le tout sans intervention humaine car ce robot Soto peut justement se saisir des bacs sur étagères, en charger plus d’une dizaine, puis circuler sur le site jusqu’à la ligne en question, et les déposer sur des étagères gravitaires, à disposition des opérateurs (dans le même esprit qu’un projet lancé en début d’année chez l’équipementier automobile ZF Friedrichshafen, voir NL 3489). Ce pilote chez MAN s’inscrit dans une collaboration tissée entre le groupe et la start-up Magazino (également bavaroise), notamment pour éclairer d’éventuelles problématiques sur les volets logiciel ou équipement, ou liées aux contraintes d’exploitation sur un tel site industriel. L’enjeu pour les deux parties est aussi de gagner en expérience en amont d’un véritable ʻgo liveʼ opérationnel, avec la perspective de déployer sur site toute une flotte de robots Soto en 2023. « En tirant parti de la digitalisation et de l’automatisation, et avec le concours de ce robot Soto, c’est en fait tout le processus que nous pouvons entièrement automatiser, de la dépalettisation au sein du magasin automatisé de petites pièces jusqu’à l’approvisionnement de l’assemblage », indique Ingo Essel, le directeur de cette usine de Nuremberg, en soulignant l’intérêt de la solution de Magazino en termes de flexibilité et de ʻscalabilitéʼ (notamment par rapport à de précédentes générations d’équipements comme les trains logistiques ou les simples AGV). MR