En juin 2021, lors du 4ème sommet ʻChoose Franceʼ sous patronage élyséen, Zalando avait confirmé son intention d’implanter en France une de ses plateformes logistiques XXL, par la voix de son co-fondateur et co-CEO Robert Gentz, annonçant quelque 300 M€ d’investissements dans l’Hexagone. Le choix s’était déjà resserré sur un foncier de 20 hectares à Montereau-sur-le-Jard, au cœur du pôle logistique du sud-est francilien, sans compter l’atout de jouxter la vaste plateforme de tri de colis ultra-performante de Colissimo, ouverte au printemps 2021 (voir NL 3342). Mais le projet de 140 000 m² développé clé-en-mai par Gemfi pour –et avec– Zalando faisait alors l’objet d’une opposition en local (voir NL 3345). PC et autorisations obtenus, ce dernier a lancé l’opération suite à la signature en avril d’une vente en l’état futur d’achèvement de cet ambitieux programme à l’investisseur allemand Deka Immobilien (déjà impliqué dans un projet proche de 100 000 m² lancé en blanc par Panhard dans l’Oise, voir NL 3425). Accompagné dans cette cession en Vefa par les équipes de JLL SCLS (Supply Chain & Logistics Services), Gemfi a lancé les travaux, réalisés par la branche contractant général de sa maison-mère, le Groupe Gicram. La livraison du bâtiment est annoncée pour la toute fin 2023, et sa mise en opérations devra ensuite attendre la finalisation de différents volets d’automatisation. Le programme est non seulement vaste avec ses 141 000 m² (127 000 m² pour la logistique et près de 14 000 m² de bureaux et terrasses), et surtout plutôt sophistiqué dans l’organisation de ces 11 cellules. Quatre de 10 600 à 12 000 m² seront destinées au stockage, avec pour certaines une hauteur de 18 m permettant l’aménagement de ʻpicktowersʼ pour maximiser les emplacements de picking manuel avec jusqu’à 5 niveaux en mezzanine, et une hébergeant un système de stockage automatisé à navettes. En amont, la réception des marchandises s’opérera sur deux cellules d’environ 10 000 m², plus une troisième en R+1 avec un important volet de convoyeurs. En aval, l’emballage et l’expédition relèveront de 2 cellules de 12 000 m², chacune complétée par une mini-cellule de moins de 3 000 m² a priori automatisée pour faire office de buffer. Et enfin deux autres d’environ 10 000 m² en R+1 seront aussi liées à l’expédition, et devrait notamment héberger un système de convoyage/tri suspendu (ʻbag sorterʼ). Le site sera potentiellement confié à un prestataire logistique, sachant que le dossier d’instruction du projet mentionne quelque 2 000 emplois temps plein sur place (voir suite). MR