Grand nom de la gestion de flottes, à la fois comme éditeur et fournisseur d’équipements télématiques, Astrata a choisi de confier à une usine normande du groupe Bosch la production de certains de ses boitiers. En l’occurrence ceux de ses gamme Poids lourds Trucklinc et Véhicules légers Vanlinc, jusque-là sous-traités en Malaisie. Impacté par la pénurie de composants électroniques sur la fin 2021, sans parler des perturbations du transport international, Astrata a reconsidéré ce flux afin de le sécuriser, de gagner en réactivité vis-à-vis de ses clients européens mais aussi de réduire son impact environnemental. Un contrat a été signé pour 5 ans avec le site Bosch de Mondeville, qui relève de la BU de sous-traitance électronique (Electronics Manufacturing Services, soit EMS) du géant industriel allemand, équipementier clé du monde automobile. Avec ce choix du « made in France », Astrata raccourcit évidemment ses flux pour servir le marché européen, essentiel pour cet acteur dont le siège compte un pied à Eindhoven aux Pays-Bas, l’autre à Singapour. Et vu le contexte, Bosch a l’avantage de disposer d’une supply chain fiable et éprouvée, avec des structures d’achats et des capacités de stockage de composants déterminantes face à la pénurie. « Ce partenariat avec l’un des leaders mondiaux de l’industrie automobile nous permettra de répondre à la demande croissante de nos clients pour des solutions de télématique avancées à grande échelle », commente Marius van den Berg, senior VP Engineering and Technology d’Astrata. Pendant la période de transfert de la production et de reconversion des flux, Astrata a continué à recourir à ses fournisseurs habituels pour couvrir les premiers lots de production de 2022, et c’est depuis mi-mars que Bosch a repris la totalité de la production européenne d’Astrata sur son usine française, proche de Caen. MR